La désinformation massive est au centre de l’intervention de la présidente de la HACA, Latifa Akharbach, lors du séminaire international du Réseau francophone des régulateurs des médias tenu tout récemment à Tunis.
Tel qu’elle le précise, ce «phénomène de désinformation a, dans le contexte de la communication 2.0, pris des proportions nouvelles et implique désormais de nouveaux acteurs». Et ce n’est pas tout ! Pour la responsable marocaine, «les contextes de crise sont certes propices à la désinformation- la circulation frénétique de fake news pendant la pandémie de Covid en est une parfaite illustration – mais force est de constater que l’on assiste à une banalisation des pratiques de désinformation».
Pire encore, la désinformation fragilise, selon l’intervenante, «la démocratie en disqualifiant les élites, les institutions, l’espace public, etc., par les rumeurs et les mensonges et ce sans proposer aucune alternative». Aussi, le complotisme affaiblit, à son sens, les démocraties également en visant à «décrédibiliser les médias en tant que contre-pouvoir».