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Le CESE appelle à une Initiative nationale intégrée pour la jeunesse marocaine

© D.R

Une politique de rupture est nécessaire et la société doit réfléchir à un véritable projet intégré, articulé autour d’intérêts partagés et tenant compte des besoins et aspirations spécifiques de la jeunesse marocaine.

«Le temps est venu de proposer une nouvelle Initiative intégrée pour la jeunesse nationale, avec l’ambition d’apporter, dans la durée, des réponses aux attentes légitimes des jeunes». C’est la principale conclusion du dernier rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Ce dernier avait été saisi par la Chambre des conseillers au sujet de la stratégie nationale intégrée en faveur de la jeunesse.

Dans son rapport, le Conseil considère que les jeunes marocains aspirent à une vie digne ainsi qu’à une participation active à la dynamique de développement, «où chacun aurait la possibilité de libérer ses énergies et de réaliser son plein potentiel dans le cadre de l’égalité des chances, et d’améliorer son niveau de bien-être; un jeune fort de son histoire et de ses valeurs, qui trace sa propre voie et avance en confiance, dans un monde ouvert et globalisé». Partant d’un diagnostic de la situation actuelle, les responsables du CESE expliquent dans le rapport qu’une «politique de rupture est nécessaire et notre société doit réfléchir à un véritable projet intégré, articulé autour d’intérêts partagés et tenant compte des besoins et aspirations spécifiques de la jeunesse marocaine».

La même source précise que «le socle incompressible de cette Initiative serait la restauration de la confiance de la jeunesse marocaine, pour qui le sentiment de défiance vis-à-vis de la société de façon générale est important et a tendance à s’accentuer, avec des impacts négatifs sur leurs comportements et sur la cohésion sociale de façon plus générale. L’importance des inégalités sociales et spatiales, les difficultés d’accès à un emploi décent et aux services publics de base, la panne de l’ascenseur social et la persistance de l’économie de rente ne sont pas de nature à améliorer la confiance des jeunes en l’avenir. Le défi de la confiance interpelle donc sur le nécessaire renforcement du lien social, dans une société désormais à majorité urbaine et informée». Plus loin encore, les responsables expliquent que le champ de la jeunesse s’est complètement métamorphosé : les jeunes marocains, à l’image des jeunes du monde, vivent, réfléchissent, rêvent, travaillent, se divertissent et contestent différemment.

L’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication transforme des secteurs entiers de l’économie et se répercute également sur la vie de tous les jours, et en premier lieu celle des jeunes, particulièrement à l’aise avec ces nouveaux modes de communication et de consommation que leurs aînés ont du mal à intégrer. «A ce changement radical de la demande des jeunes  doit correspondre un changement tout aussi profond de l’offre. Par conséquent, notre société doit s’adapter à cette nouvelle réalité et il est primordial de tenir compte de ce contexte nouveau, en proposant une offre crédible et en phase avec cette nouvelle génération de jeunes, continuum de la politique de l’enfance et qui, en plus de correspondre à leurs attentes réelles, puisse leur redonner confiance en la famille, l’école et les institutions représentatives», ajoute la même source.

Concrètement, il est question principalement de mobiliser toutes ses forces vives, pour que tous les acteurs de la société, et à leur tête les jeunes, puissent s’approprier cette ambition collective, dans le cadre d’un grand contrat social entre l’Etat, les territoires et les jeunes. Ainsi, l’initiative en question s’adresse aux jeunes marocaines et marocains et devrait leur permettre de jouer pleinement le rôle qui leur revient aujourd’hui, en tant que citoyennes et citoyens dans le développement du Maroc de demain. L’Initiative en question s’adresse également à l’ensemble de la société. Elle invite les forces vives de la Nation (citoyens, gouvernement, société civile, corps intermédiaires…) à considérer la jeunesse avec un regard neuf, à s’intéresser à ses attentes spécifiques, ses ambitions, ses intérêts et aux propositions qu’elle formule pour en tenir compte dans les processus de décision. Pour ce faire, les responsables appellent notamment à renforcer la participation des jeunes. Pour ce dernier, ce renforcement est de nature à créer les conditions favorables au dialogue, en les considérant comme des citoyen(-ne-s) à part entière, capables de faire des propositions et d’être associés aux prises de décision, et en valorisant leurs idées, leurs engagements et leurs actions, tout en prévoyant les espaces et les méthodes adaptés pour cela.

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