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Le choc des civilisations aura-t-il lieu?

Le siège de l’UNESCO à Paris abrite du samedi dernier jusqu’à aujourd’hui au soir, un colloque sur le thème « Le choc des civilisations n’aura pas lieu ». Cette rencontre est organisée, sous le Haut patronage du président français, Jacques Chirac, par l’association « Euro-Méditerranée, science, développement et paix ».
Le thème de cette rencontre est d’actualité depuis plusieurs années et surtout depuis les attentats du 11 septembre. En effet, après la fin de la guerre froide et l’effondrement de l’empire soviétique, un nombre incalculable de conflits armés ont comme protagonistes un ou plusieurs Etats ou groupes musulmans. Les exemples ne manquent pas. L’invasion de l’Irak par les troupes américaines, le conflit israélo-palestinien, la guerre en Tchétchènie…S’agit-il d’une simple coïncidence? La théorie du choc des civilisations annoncée par l’Américain Samuel Huntington, analyste des relations internationales, semble aujourd’hui se réaliser. Les différences ou divergences culturelles, religieuses, sociales et politiques, entre l’Islam et l’Occident, seraient amenées selon lui à déboucher sur un affrontement généralisé. Lors de la séance d’ouverture, le président français, Jacques Chirac a renouvelé sa proposition pour la création d’une « nouvelle enceinte politique internationale » pour traiter les questions économiques et sociales mondiales. Et d’ajouter que la France est prête à apporter toute sa contribution à la stabilisation de l’Irak et à un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, en liaison avec ses alliés en Europe et dans le monde. Plusieurs personnalités du monde politique, culturel, et scientifique ont été invitées à prendre part à cette réflexion. C’est le cas du ministre des Affaires étrangères de Qatar, Cheikh Hamad Al-Thani et du secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf.
A noter également la présence de Boutros Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général de l’ONU, Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre français de l’Education nationale, de la Défense et de l’Intérieur. Côté marocain, Latifa Ben Mansour, psychanalyste, écrivain et chercheur, a eu l’occasion d’intervenir, hier soir, lors d’une table-ronde intitulée « Islam, démocratie, laïcité : une opposition indépassable? ».
Notons également la présence de Robert Baer, ancien agent de la CIA, auteur de l’ouvrage « Or noir et Maison Blanche : Comment l’Amérique a vendu son âme pour le pétrole saoudien ».
L’ensemble des intervenants semblent être d’accord sur un point. Il s’agit d’un préalable à tout dialogue entre l’Islam et l’Occident: la démocratie. Sans démocratie, toute divergence d’intérêt ne peut déboucher que sur une confrontation plus ou moins directe.
Sur ce point, faut-il considérer l’interventionnisme occidental dans le monde islamique comme une volonté de démocratisation ou de colonisation? Une question qui ne finira pas de tarauder les esprits des Musulmans.

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