Indicateurs. Le marché du travail national a enregistré une reprise au deuxième trimestre 2025 malgré l’impact de la sécheresse. Selon les dernières données du HCP, le volume global de l’emploi a progressé de 5.000 postes entre le deuxième trimestre 2024 et la même période en 2025. En milieu urbain, 113.000 emplois ont été créés, tandis que le secteur rural a perdu 107.000 postes. Par type d’emploi, le marché a bénéficié d’une création de 132.000 emplois rémunérés, contre une perte de 126.000 emplois non rémunérés. Le chômage, quant à lui, recule légèrement. Le nombre de chômeurs a diminué de 38.000 personnes. Cette baisse concerne majoritairement le milieu rural (-33.000), mais touche aussi les zones urbaines (-5.000). Le taux de chômage s’établit désormais à 12,8 %, contre 13,1 %.
Les détails.
Le taux de chômage atteint 12,8% au deuxième trimestre 2025 au lieu de 13,1% enregistré durant la même période de l’année dernière. Cette baisse a été également observée aussi bien dans le milieu urbain que dans le monde rural passant de 16,7 % à 16,4% en milieu urbain (-0,3 point) et de 6,7% à 6,2% en milieu rural (-0,5 point). C’est ce qui ressort de la dernière note d’information du Haut-Commissariat au Plan sur la situation du marché du travail au deuxième trimestre de 2025. « Le nombre de chômeurs a reculé de 38.000 personnes entre le deuxième trimestre de l’année 2024 et celui de 2025, passant de 1.633.000 à 1.595.000 chômeurs, ce qui correspond à une baisse de 2%. Cette régression est le résultat d’une baisse de 33.000 chômeurs en milieu rural et de 5.000 en milieu urbain», rapporte le HCP.
Toutefois, le taux de chômage affiche une hausse de 2,2 points parmi les femmes, passant de 17,7% à 19,9%, et une baisse de 0,9 point parmi les hommes, passant de 11,7% à 10,8%. Il a enregistré une hausse de 0,5 point parmi les personnes âgées de 25 à 34 ans, passant de 21,4% à 21,9%, en revanche, il a baissé parmi les autres catégories d’âge. Plus encore, le taux de chômage est en retrait de 0,3 point parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, passant de 36,1% à 35,8%, et parmi les personnes âgées de 35 à 44 ans, de 7,3% à 7%, et de 0,4 point parmi celles âgées de 45 ans et plus, de 3,7% à 3,3%.
Concernant les diplômés, on notera que le taux de chômage auprès de cette catégorie est en diminution de 0,4 point, passant de 19,4% à 19%. «Cette baisse est plus prononcée parmi les détenteurs de diplômes en qualification professionnelle (-2,4 points avec un taux de 20,8%) et les détenteurs de diplômes de l’enseignement secondaire qualifiant (-1 point avec un taux de 25,1%) », souligne la même source.
Pour ce qui du volume des actifs occupés en situation de sous-emploi, il s’est accru entre le deuxième trimestre de 2024 et celui de 2025 de plus de 1, 04 à plus de 1, 14 personnes au niveau national, de 552.000 à 635.000 personnes en milieu urbain et de 490.000 à 512.000 en milieu rural. Selon les mêmes indicateurs le taux de sous-emploi est passé de 9,6% à 10,6% au niveau national, de 8,3% à 9,4% en milieu urbain et de 11,6% à 12,4% en milieu rural. Quant au volume de la population active occupée en situation de sous-emploi en termes du nombre d’heures travaillées, il est passé de 583.000 à 602.000 personnes au niveau national. Le taux correspondant est passé de 5,4% à 5,5%. « La population active occupée en situation de sous-emploi en termes d’insuffisance du revenu ou d’inadéquation entre formation et emploi exercé est passée de 459.000 à 545.000 personnes au niveau national.
Le taux correspondant s’est accru de 4,2% à 5% », relève la même source. Et de poursuivre : « Par secteur d’activité, le taux de sous-emploi a connu une hausse de 3,3 points dans le secteur des BTP (de 18,9% à 22,2%), de 1,7 point dans le secteur de l’«Industrie» (de 5% à 6,7%), de 0,5 point dans le secteur de l’«Agriculture, forêt et pêche» (de 11,5% à 12%) et de 0,4 point dans le secteur des «Services» (7,7% à 8,1%)».
Création de 132.000 emplois rémunérés
Le volume de l’emploi est en progression de 5.000 postes. Cette évolution est due à la création de 113.000 en milieu urbain et d’une perte de 107.000 en milieu rural.
«Par type d’emploi, 132.000 emplois rémunérés ont été créés au niveau national, suite à une création de 124.000 postes en milieu urbain et de 7.000 en milieu rural», fait savoir le même document expliquant que l’emploi non rémunéré a connu, de son côté, une perte de 126.000 postes, conséquence d’une perte de 115.000 en milieu rural et de 12.000 emplois en milieu urbain. Par secteur, l’«Agriculture forêt et pêche », a perdu 108.000 postes d’emploi entre le 2ème trimestre de 2024 et la même période de 2025, ce qui correspond à une baisse de 4% du volume de l’emploi dans ce secteur.
De son côté, le secteur des BTP a créé 74.000 postes d’emploi, résultat d’une création de 45.000 en milieu urbain et de 29.000 en milieu rural, enregistrant une hausse de 6% du volume d’emploi dans ce secteur. Quant au secteur des «Services », il a créé 35.000 postes d’emploi (+1%), suite à une croissance de 61.000 en milieu urbain et d’un recul de 26.000 en milieu rural. Pour sa part, le secteur de l’ « Industrie » a produit 2.000 postes d’emploi, résultat d’une création de 10.000 en milieu urbain et d’une perte de 8.000 en milieu rural.
Augmentation de la population en âge d’activité
Le taux d’activité est en retrait de 0,8 point, passant de 44,2% à 43,4% entre le deuxième trimestre de 2024 et celui de 2025. Cette situation est due, selon la même source, à l’accroissement de la population en âge d’activité (15 ans ou plus) de 1,5%, entre les deux périodes, et d’une légère baisse de la population active (-0,3%). «Ce taux a enregistré une baisse importante en milieu rural (-1,6 point), passant de 48% à 46,4% contre 0,3 point en milieu urbain, de 42,3% à 42%. Cette baisse est plus prononcée parmi les femmes (-1,2 point), de 20,1% à 18,9%, que parmi les hommes (-0,4 point), de 69% à 68,6% », relève le même document. Il s’avère aussi que le taux d’emploi a, de son côté, reculé de 0,5 point, passant de 38,4% à 37,9%, au niveau national. « Il a baissé de 1,3 point en milieu rural, de 44,8% à 43,5%, et de 0,2 point en milieu urbain, de 35,3% à 35,1%. Il a augmenté parmi les hommes, de 61% à 61,2% (+0,2 point) et a baissé parmi les femmes, de 16,5%à 15,2% (-1,3 point)», fait savoir le HCP dans son document.
Trois régions affichent des taux de chômage faibles
Personnes sans emploi. Certaines régions affichent les taux de chômage les plus faibles, notamment Drâa-Tafilalet (6,4 %), Marrakech-Safi (7,5 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,9 %). En revanche, cinq régions totalisent 72,3 % des personnes sans emploi. En première position, Casablanca-Settat représente 25,5 % des chômeurs, suivie de Fès-Meknès (14,8 %), Rabat-Salé-Kénitra (13,1 %), l’Oriental (10,7 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,2 %). Les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés dans les régions du Sud (25,7 %) et l’Oriental (21,1 %), bien au-dessus de la moyenne nationale qui s’établit à 12,8 %. D’autres régions dépassent également cette moyenne, à savoir Fès-Meknès (16,2 %) et Casablanca-Settat (14,7 %).













