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Le Département d’Etat américain salue l’efficacité marocaine dans la lutte contre le terrorisme

© D.R

C’est un rapport 2013 qui arrive à un moment où la lutte contre le terrorisme prend de nouvelles dimensions.

Depuis deux ans, les réseaux jihadistes en Syrie ont complètement chamboulé la donne. Les cellules et autres katibas du Sahel ont mis au grand jour de nouvelles approches du terrorisme. La guerre du Mali, les prises d’otages en Algérie, les menaces de Boko Haram, les cellules dormantes démantelées à Nador, Fnideq et Sebta, toute la région est en proie à une effervescence terroriste.

Pourtant le Maroc, pays charnière dans la région, axe d’action entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne, multiplie les actions et les succès face aux menaces des réseaux terroristes. C’est en somme ce que souligne le rapport du Département d’Etat américain. Autrement dit, le Royaume est un excellent élève au niveau mondial en termes de lutte contre toutes les formes de terrorisme. Le rapport met en avant une vision «complète» de lutte contre le terrorisme, adossée à des «mesures de vigilance et une coopération régionale et internationale» de bonne facture.
C’est là la clef de voûte de la réussite marocaine depuis 2001.

Un travail de terrain, des services de documentation et de collecte de données d’une grande maîtrise et une concertation continue avec ses partenaires européens que sont Madrid, Paris, Bruxelles, Rome, Londres et Berlin. Fort de cette collaboration, le Maroc a réussi à mettre en place, avec ses homologues portugais, espagnol et français, une commission mixte consacrée à la sécurité où le terrorisme occupe une grande place. Sans oublier la coopération internationale sur des dossiers épineux liés à Al Qaida dans le Maghreb Islamique (Aqmi) dans le Sahel, les réseaux dormants en Europe ou encore les connexions entre cellules marocaines et groupes de recrutement pour le «jihad» en Syrie, en Irak ou encore en Afghanistan.

Le rapport américain explique les raisons de l’efficacité marocaine en trois axes. D’abord une stratégie basée sur l’ordre et la loi. Le rapport salue le travail accompli par la DGSN et la DGST marocaines, qui ont réussi à démanteler un nombre impressionnant de cellules en une décennie. Le chiffre dépasse les 113 réseaux dormants dont les plans ont été avortés par la vigilance des services marocains. Cette vigilance accrue s’appuie sur un autre axe qui est celui de «l’accélération du déploiement des initiatives pour l’éducation et l’emploi des jeunes et le renforcement des droits et du pouvoir politique des femmes».

Des réformes politiques et un souffle de démocratisation qui ont placé le Maroc sur la voie de la sécurité tous azimuts, dans une logique de droit et de respect des institutions. Le troisième pilier de l’approche marocaine consiste en la lutte contre le wahhabisme. Le rapport américain souligne à ce titre tout le travail accompli pour la solidification des acquis malékites de l’Islam sunnite, tel qu’il est vécu par les Marocains. C’est cette «interprétation pacifique de l’Islam» qui fait du Maroc l’un des pays musulmans les plus stables, les plus sûrs et les plus prospères.

Il faut aussi souligner que le rapport pointe du doigt les positions algériennes dans la région. Il déplore le conflit entre Alger et Rabat et les tentatives algériennes d’exclure le Maroc du Forum mondial sur le terrorisme où le Maroc est considéré, au même titre que la Turquie, comme un pays incontournable de la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme.

Coups de filet marocains en 2013-2014

L’année 2013-2014 a marqué un tournant dans la lutte contre le terrorisme pour le Maroc. Six grands démantèlements de réseaux dormants ont eu lieu, comme le précise le rapport du Département américains sur l’approche marocaine en matière de lutte contre le terrorisme. En effet, on cite d’abord les deux cellules des banlieues de Nador. Celles-ci avaient des relais avec le Mali. Elles étaient chargées d’envoyer des combattants marocains dans le Sahel pour grossir les rangs des katibas d’Aqmi.

Il faut aussi citer le procès des 9 accusés dans le cadre de l’affaire Ansar al-Sharia. Ce groupe planifiait des attaques contre de nombreux sites stratégiques dans différentes villes marocaines, comme l’avait précisé un communiqué du ministère de l’intérieur marocain.

Il faut faire référence au démantèlement des cellules de Fnideq et de Sebta qui, en relation avec des recruteurs en Espagne et en Belgique, se chargeaient d’expédier des «jihadistes» en Syrie. Ce sont en gros les grands faits d’armes de la police marocaine, qui a réussi à serrer l’étau autour des activistes radicaux de tous poils s’activant dans l’ombre.

113 cellules démantelées en 10 ans au Maroc

Le Maroc, bien avant les attentats de Casablanca le 16 mai 2003, avait déjà une large expérience en ce qui concerne les filières afghanes et bosniaques.

A l’occasion du dixième anniversaire des attentats de Casablanca, en mai 2013, Mohand Laenser, alors ministre de l’intérieur, a rendu public un chiffre important qui résume la politique nationale en matière de lutte contre le terrorisme. On apprend que les autorités marocaines ont réussi à démanteler 113 cellules terroristes en 10 ans de travail acharné et sans merci. Ce sont là des statistiques qui rendent compte de cette politique du résultat adoptée au Maroc depuis 2001 et les attentats de New York.

On s’en souvient, c’est à cette date que le Maroc a été mis au centre de la lutte contre le terrorisme, dans une étroite collaboration avec les Etats-Unis d’Amérique. Dans cette approche, le Maroc, qui bien avant les attentats de Casablanca le 16 mai 2003, avait déjà une large expérience en ce qui concerne les filières afghanes et bosniaques. C’est à cette période que le Maroc a renforcé sa base de données internationales sur toutes les ramifications liées au terrorisme, non seulement au Maroc et dans le Maghreb, mais au-delà, en Europe et surtout dans le Sahel.

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