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Le dialogue social, seule voie pour la cohésion et la relance économique

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Le Chef du Gouvernement appelle les partenaires sociaux à poursuivre leurs concertations dans le cadre des Commissions

Depuis son investiture, le gouvernement a fait le pari de transformer le dialogue social en un espace de co-création de solutions afin de réduire les effets négatifs d’un contexte national exceptionnel, en veillant à améliorer le climat social et économique.

Le dialogue social a été au cœur de la nouvelle séance mensuelle de questionnement sur la politique générale à la Chambre des conseillers. Le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé que depuis son investiture, le gouvernement a fait le pari de transformer le dialogue social en un espace de co-création de solutions afin de réduire les effets négatifs d’un contexte national exceptionnel, en veillant à améliorer le climat social et économique et en prenant en compte la place qu’occupe le dialogue social dans l’organisation des relations professionnelles et leur développement pour l’instauration de la paix sociale et la dynamisation de la vie économique. “Dans ce contexte, les Hautes Orientations Royales ont constitué une boussole pour guider les orientations stratégiques du Royaume, notamment celles liées à la mise en place d’un environnement propice à la modernisation de l’économie et à l’amélioration de sa compétitivité, en contrepartie d’une mobilisation collective dans l’effort de développement et la juste répartition de ses fruits dans le cadre de l’équité sociale et de la solidarité nationale”, a fait savoir le numéro un de l’Exécutif. Pour la même source, “ce qui incarne véritablement la force des relations entre ce gouvernement et tous ses partenaires sociaux et professionnels sans exception est la signature de la Charte nationale du dialogue social le 30 avril dernier, loin de toute exploitation politique, comme étant la traduction de la volonté de ce gouvernement de s’engager dans une réforme profonde et sérieuse des différents dossiers prioritaires, en dépit des circonstances actuelles”. Le chef de gouvernement a ainsi passé en revue les chantiers les plus importants cou- verts par le dialogue social au cours de la première année du mandat gouvernemental.

Il a expliqué qu’un travail de fond a été opéré afin de régulariser les promotions des employés pour les années 2020 et 2021 en raison des répercussions de la pandémie, ce qui a coûté au Trésor public environ 8 milliards de dirhams. Il a cité, en outre, l’accord de porter le salaire minimum dans le secteur public à 3.500 dirhams et d’augmenter les allocations familiales à travers la mobilisation d’une enveloppe financière d’environ 500 millions de dirhams. “Afin de permettre aux retraités d’obtenir une pension de vieillesse qui préserve leur dignité, les conditions pour en bénéficier ont été ramenées de 3.240 à 1.320 jours de cotisation seulement, et pour permettre aux assurés ayant atteint l’âge de la retraite de récupérer leur part de cotisations dans le cas où ce plafond ne serait pas atteint. Ceci, parallèlement à une augmentation de 5% de la valeur des retraites dans le secteur privé”, a t-il ajouté.

Pour le chef de gouvernement, des questions à régler demeurent posées sur la table du dialogue social, en particulier l’aspiration à développer un système efficace pour la garantie et l’encadrement de l’exercice du droit de grève et l’amélioration des conventions collectives, augmentant ainsi les chances de construire les équilibres nécessaires, consolider la paix sociale au sein de l’espace entrepreneurial et instaurer la stabilité dans les relations de travail. “La résolution de ces questions permettra également au tissu économique d’attirer davantage de flux d’investissements directs nationaux et étrangers et de créer un environnement stimulant qui respecte la spécificité des différents secteurs”, a-t-il indiqué. Et de continuer : “Cela contribuera également à conférer une vision claire aux entreprises, leur permettant de relever les défis et d’exploiter les opportunités résultant des changements dans le monde du travail et des développements technologiques, ainsi que d’améliorer leur progrès social et économique, et de garantir les outils nécessaires pour atteindre leurs objectifs”. Enfin, la même source a fait savoir que le gouvernement renouvelle son appel à tous les acteurs sociaux et économiques partenaires à poursuivre les séances du dialogue social dans le cadre des Commissions, en ayant à cœur l’intérêt supérieur de la nation, tout en continuant à débattre des priorités nationales qui portent l’intérêt des représentants de la classe des travail- leurs dans les secteurs privé et public, ainsi que celui des représentants des employeurs.

Éducation

Selon le chef de l’Exécutif, le gouvernement a lancé sa première séance de travail avec les instances syndicales les plus représentatives du secteur de l’éducation et de la formation, en instaurant un travail participatif et en mettant en place un mécanisme de travail paritaire permettant de trouver des solutions réalistes aux différentes questions en suspens dans le système éducatif, en soulevant la qualité de l’école publique et la restauration de son attractivité et de son accessibilité. Ce dialogue social sectoriel a abouti à la signature d’un accord entre le ministère concerné et les cinq syndicats les plus représentatifs, qui prévoyait notamment le début de la réhabilitation de la profession enseignante, en créant un système unifié en vue de motiver tous les travailleurs du système éducatif.

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Santé

Aziz Akhannouch a expliqué que le dialogue sectoriel entre le ministère de la santé et de la protection sociale et ses partenaires sociaux a également abouti à un accord sur un certain nombre de points, reposant sur la levée de l’injustice qui pesait sur les médecins, pharmaciens et dentistes en modifiant leur rémunération, à commencer par l’activation de l’autorisation de l’indice 509 avec indemnisation intégrale. Il a rappelé les décisions en faveur du corps des infirmiers en plus des techniciens de santé qui pourront bénéficier de la promotion en grade. Il a été question en outre de l’augmentation de la valeur de l’indemnisation des risques professionnels au profit du personnel administratif et des techniciens de santé. Cet accord coûtera au budget de l’Etat plus de 2 milliards de dirhams annuels.

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