Le FFD n’obtient qu’un seul siège aux législatives du 25 novembre : Les résultats poussent El Khiyari vers la porte

Après la grande défaite du Front des forces démocratiques (FFD) aux législatives du 25 novembre, Thami El Khiyari, secrétaire national du parti, qui n’a réussi à avoir qu’un seul siège, a annoncé vouloir se retirer de la scène politique. «Et il a raison de le faire», selon des membres du FFD, en raison des résultats «catastrophiques» obtenus par le parti lors des élections. Dans un communiqué rendu public en fin de semaine dernière, le bureau exécutif affirme qu’il a rejeté «à l’unanimité» la décision de retrait du patron du FFD. M. El Khiyari continuera donc à chapeauter le parti puisqu’il a demandé, selon la même source, un délai de dix jours pour se concerter sur la question. Une attitude que les membres du mouvement réformateur au sein du parti rejettent catégoriquement. «Il n’y a pas mille manières pour présenter sa démission. Si M. El Khiyari avait vraiment l’intention de se retirer de la scène, il aurait pu le faire. Il est temps pour M. El Khiyari de quitter le parti car il est le seul et unique responsable des résultats catastrophiques lors des législatives», précise Mohamed Sahel, membre du mouvement réformateur et qui se dit être actuellement le secrétaire national élu par le parti lors du congrès national exceptionnel du FFD tenu le 16 août 2011 à Safi. «Un résultat très médiocre qui ne reflète pas le visage réel du parti et qui constitue l’aboutissement d’une crise sans précédent que connaît le parti depuis un certain temps», ajoute M. Sahel. «Pire, le candidat ayant obtenu le seul siège du FFD n’est pas un militant du parti et était un membre du parti de l’Istiqlal», poursuit ce dernier. «La mauvaise gestion du parti est à imputer à M. El Khiyari. Ce dernier prend les décisions intéressant le parti à titre individuel. Plusieurs membres compétents du parti ainsi que des parlementaires ont quitté le parti à cause de cette attitude», indique M. Sahel.
«Le FFD est un parti qui a été bâti sur les valeurs de la justice et de la démocratie. Et voilà qu’il est transformé aujourd’hui en une propriété privée. N’avons-nous que Mme Bouchra El Khiyari -qui n’est autre que la sœur de M. El Khiyari- pour se présenter comme tête de liste nationale?», s’indigne M. Sahel. Toujours en relation avec le communiqué, le bureau exécutif du FFD annonce que «concernant le scrutin du 25 novembre, les militants du FFD ont exprimé leur étonnement devant les résultats obtenus qui ne reflètent aucunement le poids réel du parti», précisant que «le parti continue à collecter les données relatives à cette consultation dans les différentes régions pour procéder à une analyse et à une évaluation finale des résultats». D’autre part, les militants du FFD, selon la même source, se sont félicités de la transparence de la campagne électorale menée par les candidats du parti, tout en considérant que «les opérations électorales, aussi importantes soient-elles, ne constituent que des étapes politiques dans le processus de démocratisation, de modernisation et d’instauration de la justice sociale». Rappelons que le FFD, créé en 1997, avait réalisé un score de 9 sièges lors des législatives de 2007.