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Le Maroc pour des systèmes de compensation afin de renouveler les compétences des pays d’origine

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Le Maroc a plaidé, mardi, pour la mise en place de « systèmes de compensation » des pays émetteurs des flux migratoires, leur permettant de renouveler les compétences et d’encourager leur contribution au développement des pays d’origine.

« C’est une solution qui permettrait d’assurer le renouvellement des talents et d’organiser des mécanismes facilitant la contribution que ces compétences peuvent apporter au développement de leurs pays d’origine », a déclaré le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger, Abdellatif Maâzouz.

Le ministre s’exprimait au cours d’une séance sur « la migration et le développement », tenue à Genève dans le cadre de la première Conférence mondiale sur la diaspora de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Relevant que le départ des talents se traduit par un appauvrissement en compétences des pays en développement, M. Maâzouz a estimé qu’une telle problématique nécessite des réponses coordonnées entre pays émetteurs et pays récepteurs des flux migratoires.

Il a rappelé que le Royaume a mis en place un programme de mobilisation des compétences marocaines du monde, destiné à faire connaître les opportunités qu’offrent les plans de développement sectoriels et les y impliquer à travers des partenariats avec les acteurs privés et publics, dans le cadre de la coopération bilatérale avec les pays de résidence.

La plateforme virtuelle « Maghribcom », lancée en mars dernier, est de nature justement à représenter un cadre formel de mise en circulation de l’information en termes d’opportunités d’affaires, d’investissement ou d’emploi. Son objectif, a-t-il précisé, est de servir de tremplin pour établir des partenariats gagnant-gagnant entre les opérateurs économiques, les universités et les institutions de recherche au Maroc d’une part, et les compétences marocaines du monde, d’autre part.

Il a toutefois reconnu que cette expérience se trouve confrontée à des problèmes liés à l’identification et au ciblage des compétences, estimant qu’une coopération plus fine s’avère nécessaire en matière d’identification et de caractérisation des profils de cette population et de ses attentes.

Parallèlement, la connaissance des besoins et des tendances futures de l’offre et de la demande des compétences au niveau mondial permettrait une meilleure adaptation de la mobilité au service de tous, a dit le ministre.

A cet égard, le ministre a demandé à ce que l’OIM soit dépositaire d’un système normalisé pour un suivi mondial des « flux » et « stocks » migratoires, à l’instar de ce qui se fait pour les IDE et les échanges commerciaux au niveau de la CNUCED et de l’OMC.

Dans le même ordre d’idée, M. Maâzouz a rappelé les mesures mises en uvre pour une plus grande implication de la nouvelle génération de migrants investisseurs dans les grands chantiers de développement du Royaume.

Il a cité entre autres la mise à niveau des instruments financiers en place et l’accompagnement des investisseurs migrants, avec un appui financier de l’Etat couvrant 10 pc du projet d’investissement réalisé au Maroc.

Ces initiatives doivent être consolidées à travers l’appui des institutions internationales et des pays de résidence, notamment dans le cadre de la nouvelle approche de mobilité qui semble se profiler dans différentes régions du monde.

Il a, à ce propos, rappelé que le Maroc est le premier pays du Sud de la Méditerranée à avoir signé une déclaration politique sur la mobilité, la migration et la sécurité avec l’Union européenne.

Les débats de la première conférence ministérielle sur la diaspora sont axés sur les possibilités d’encourager l’investissement du capital des diasporas et de maximiser l’utilisation des fonds rapatriés pour des investissements, des échanges commerciaux et des projets de développement durable dans les pays d’origine.

Les systèmes de transfert des compétences et des connaissances, l’implication des expatriés dans les programmes de coopération pour le développement et le rôle des gouvernements, du secteur privé et de la société civile dans cette dynamique sociétale sont également au menu, entre autres thématiques.

Cette conférence ministérielle sur la diaspora est l’opportunité pour le Maroc de présenter sa vision en matière de mobilisation des membres de sa communauté à l’étranger et de leur encouragement pour l’optimisation de leurs investissements directs et de leurs transferts de savoir-faire.

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