Près d’un milliard d’euros attribués au Maroc entre 1995 et 2004 par l’Union européenne (U.E) dans le cadre du programme MEDA. Cette aide financière en termes de crédits alloués et de fonds débloqués fait de notre pays le principal bénéficiaire des engagements de l’U.E.
Le Maroc est aussi le premier destinataire des Investissements directs extérieurs (IDE) de la zone MEDA. Le montant global des flux entre 1995 et 2003 a été de plus de 30 milliards de dollars et près du tiers a été absorbé par le Royaume, selon Salaheddine Mezouar, ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l’Economie. Dix ans après le lancement du Processus de Barcelone, Euromed a depuis toujours été le cadre d’une riche coopération bilatérale entre le Maroc et l’Union européenne. C’est ainsi, qu’en dix ans de coopération et de partenariat, ce Processus demeure le socle du partenariat euro-méditerranéen.
Dans ce sens, M. Mezouar a qualifié de "judicieux" les choix pris dans le passé pour renforcer le partenariat euro-méditerranéen, puisqu’ils ont permis de donner du contenu et un sens à l’intégration des économies euro-méditerranéennes dans la logique de globalisation des marchés. La politique engagée dans le passé pour renforcer le partenariat euro-méditérranéen commence, en effet, à donner ses fruits. C’est ainsi qu’elle a permis de donner du contenu à l’intégration des économies euro-méditerranéennes dans la logique de la globalisation des marchés et de favoriser aussi des synergies sur les plans économique et industriel. Par ailleurs, lors de la deuxième journée de la 3ème rencontre scientifique organisée par l’Association Ribat El Fath et la Fondation Konrad Adenouer sur le thème " Euro-Mediterranée : Identité et destin", M. Mezouar a souligné la nécessité pour les pays de la rive Sud de la Méditerranée de réformer leurs économies et leurs systèmes de gouvernance. De ce fait, le Maroc est déjà engagé dans un grand chantier de réformes, d’initiatives, de projets économiques et de développement humain. Le pays avait entrepris en février 2004 une action de dimension régionale et initié un accord de libre-échange Sud-Sud avec la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie. Cette action devrait aboutir, dans un proche avenir, à la création d’une vaste zone de libre-échange. L’avenir passe donc par un partenariat réinventé, basé sur un climat de confiance et de sérénité entre les pays des deux rives. Avec tous ces ingrédients réunis, les pays concernés devraient logiquement faire face à la concurrence internationale, souvent féroce et impitoyable.
Il a également été annoncé lors de cette troisième rencontre scientifique que de fortes complémentarités existent entre les pays des deux rives, dans différents domaines, notamment en matière démographique, agricole et industriel. L’ambition de l’Union européenne, de la région du Sud et de l’Est de la Méditerranée, reste donc la même : celle de faire de l’Euro-Méditerranée une zone de paix, de bien-être et de stabilité. Pour se faire, la logique marchande devrait être dépassée pour céder la place devant une vision beaucoup plus sociale, culturelle et humaine.