«Nous n’avons évoqué l’interdiction de la soirée de clôture de la jeunesse du parti à Tanger que brièvement dans le cadre de notre réunion». Les propos émanent d’un membre du secrétariat général du PJD (Parti de la justice et du développement). La fougue avec laquelle certains dirigeants du parti avaient réagi après l’interdiction de la manifestation par les autorités, semble laisser place aujourd’hui à plus de résignation. «Des membres du secrétariat général ont pris la parole lors de la réunion de mardi pour donner des explications sur les circonstances qui ont entouré l’interdiction de la soirée de clôture», ajoute la même source. Quelles ont été alors les conclusions du secrétariat général? Aucune, répond ce responsable qui a pris part à la réunion. «C’est une affaire qui concerne beaucoup plus la jeunesse plutôt que le parti lui-même», poursuit-il. La jeunesse du PJD serait-elle devenue une organisation indépendante du parti ? Il semble, en tout cas, que le parti de la lampe se dirige à classer l’affaire qui a fait boule-de-neige depuis son éclatement menaçant même la cohésion, déjà fragilisée par des antécédents, au sein de la majorité gouvernementale. Certains responsables du PJD n’avaient pas hésité il y a quelques jours à critiquer la décision prise par les autorités locales relevant du ministère de l’intérieur. Un ministère géré par Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire, parti allié du PJD au Parlement et au gouvernement. Mais la réunion des membres du secrétariat général a voulu mettre un point à un dossier qui avait pris de l’ampleur. Des déclarations de la part du secrétaire général de la jeunesse du PJD, Mustapha Baba, ne seraient plus à l’ordre du jour. Joint au téléphone, ce dernier affirme que la réunion du secrétariat général a été consacrée dans sa majeure partie à l’accident dramatique au sud du pays qui a coûté la vie à une quarantaine de personnes. «Nous avons évoqué l’affaire de Tanger mais il a été beaucoup plus question des dégâts causés par l’accident de l’autocar sur la route reliant Ouarzazate à Marrakech», déclare-t-il. A noter que le ministère de l’équipement et du transport est géré par un ministre pjdiste, en l’occurrence Aziz Rabbah. Ce dernier avait promis des mesures urgentes pour la lutte contre l’insécurité routière.