Les députés PJDistes relancent le débat sur la gestion des finances publiques. En effet, le groupe du PJD (Parti de la justice et du développement) à la Chambre des représentants veut piocher un peu plus dans le dossier en convoquant plusieurs patrons d’établissements publics dont les noms de certains ont été cités dans le dernier rapport de la Cour des comptes. «Il est de notre rôle aujourd’hui, avec la nouvelle Constitution, d’exercer un contrôle mais également d’ouvrir un dialogue avec les responsables des entreprises publiques», affirme Abdelaziz Omari, président du groupe parlementaire du PJD. Et de poursuivre : «Le débat ne va pas se limiter aux conclusions de la Cour des comptes puisque nous projetons de recevoir également des entreprises qui n’ont pas été citées dans le rapport». Le dialogue avec ces responsables invités sera ouvert sur leurs programmes et visions mais également leur bilan d’activités». Cependant, l’initiative ne date pas d’aujourd’hui. La commission parlementaire des finances et du développement économique avait pris la même initiative il y a quelques mois, en invitant les responsables de plusieurs organismes étatiques parmi lesquels certains figuraient dans le rapport de la Cour des comptes mais également d’autres représentant une importance stratégique pour l’économie nationale. Mais ces convocations sont restées, dans la plupart des cas, lettre morte. Les membres de la commission ont eu finalement une seule réunion avec le directeur général de la CDG (Caisse de dépôt et de gestion). Mais cette fois-ci les députés du parti de la lampe comptent aller jusqu’au bout du dossier. «C’est le bureau de la commission des finances ainsi que d’autres commissions parlementaires qui entrera en contact avec les ministères de tutelle pour fixer les dates des réunions», informe M. Omari. Une source au sein du groupe affirme que le planning des réunions qui s’étale sur plusieurs mois, sera prochainement prêt. Parmi les établissements invités à se présenter devant les parlementaires, on retrouve la Soread-2M, l’ONCF (Office national des chemins de fer), Bank Al-Maghrib, l’Office national de l’eau et de l’électricité, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger…