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Le plaidoyer de Abderrahim Harouchi

Animant, vendredi soir à Casablanca, une conférence sous le thème « l’Action sociale, une action vitale », organisée par Lions Club de Casablanca doyen, présidé par Abdou Moukite, en présence du wali du grand Casablanca et du gouverneur de la préfecture de Derb Soltane Fida, Aziz Dades, et d’un parterre de personnalités issues du monde des affaires et de la société civile, le ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Abderrahim Harouchi, a tenu à souligner que la lutte contre la pauvreté implique préalablement un changement de résidus réflexifs considérant que le devoir de combattre ce phénomène incombe à l’Etat seul.
Opérateurs économiques et représentants de la société civile sont appelés à mettre la main dans la pâte à côté de l’Etat qui consacre 50 % du budget général à l’action sociale et 28 % à l’éducation nationale, a souligné Harouchi. Ces allocations budgétaires (colossales par rapport au PIB national) attribuées au secteur socio-éducatif, traduit clairement une option orthodoxe du gouvernement d’ancrer les structures du développement durable et participatif et qui n’exclut aucune frange de la société. Pour traiter le fléau de la pauvreté, l’Etat a ficelé un programme d’action basé sur une étude des causes directes et indirectes de ce phénomène devenu universel, a-t-il expliqué, précisant qu’un plan d’action a été finalisé pour s’attaquer aux racines de la pauvreté selon les zones de recrudescence de ce fléau. Pour le ministre, un développement durable implique impérativement le développement du capital humain, élément basic de tout progrès et prospérité sociaux.
Abordant la définition de la Pauvreté qui constitue le tronc de son intervention, Harouchi a expliqué que ce phénomène se caractérise par une déficience de capacités qui empêche les personnes concernées d’avoir accès à une égalité de chances. L’analyse de la pauvreté et des privations qui lui sont souvent associées sous l’angle des capacités permet de mieux comprendre leur nature et leurs causes. Elle permet surtout de lier le combat contre la pauvreté à l’action de l’Etat pour garantir les libertés civiques et publiques et les droits humains fondamentaux à la culture politique nécessaire au processus démocratique. S’agissant de la différence entre la pauvreté et l’exclusion, le conférencier souligne d’emblée que la pauvreté en elle-même est un facteur d’exclusion sociale, avant de relever la nuance entre les deux phénomènes, estimant à cet égard que les exclus souffrent d’une participation inappropriée ou inégale à la vie sociale ou de l’incapacité d’être incorporés par le marché et la société, souvent liés au rôle social intégrateur du travail et de l’emploi. Les exclus sont donc ceux qui ont un lien faible ou inexistant avec le marché, incertitude du revenu, un logement indécent ou insalubre, un faible niveau d’alphabétisation, de scolarisation et de formation professionnelle, une précarité sanitaire et une tendance à la rupture sociale.
Pour Harouchi, cette nuance conceptuelle permet aux concepteurs des canevas du développement de mieux répondre à des questions irréductibles : qui sont les pauvres et qui sont les exclus? Et pourquoi sont-ils pauvres et de quoi sont-t-ils exclus ? Au niveau géographique, la pauvreté est essentiellement rurale alors que l’exclusion sociale est un fait urbain et périurbain. Bref, ces deux phénomènes constituent une menace latente pour la cohésion sociale, et cela dans tous les pays, qu’ils soient riches ou pauvres. Ce qui implique un partage des responsabilités entre l’Etat, le secteur privé et la société civile, et un renforcement des capacités des organisations communautaires et des représentants de l’administration.

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