Le RNI est au meilleur de sa forme. «Le parti est indépendant dans ses décisions, démocratique dans la gestion de ses instances décisionnelles, et surtout toujours mobilisé pour l’intérêt suprême de la Nation». C’est l’image que souhaite mettre en avant Salaheddine Mezouar, président du Rassemblement national des indépendants, à l’issue du premier round des concertations avec le chef de gouvernement.
Dans cet esprit, les réunions à différentes échelles du parti se sont multipliées dernièrement : réunion avec son groupe au Parlement vendredi 28 juillet, avec les coordonnateurs régionaux samedi. Dimanche aussi a été marqué par une réunion d’un conseil régional avec certains dirigeants du parti. Et le rythme se poursuivra ainsi en perspective de la tenue de la réunion du conseil national prévue vendredi 2 août, et pour «l’élargissement» du cercle des concertations internes.
Et pour cause, l’heure est grave. «Il s’agit d’une étape décisive dans l’histoire du parti, étant donné qu’il n’a jamais reçu auparavant une proposition de participer à un gouvernement à mi-mandat et dans la situation difficile que traverse le pays», avait déclaré samedi le président du parti.
Il a dans ce sens appelé «les conseils régionaux à ouvrir un large débat avec les bases pour une évaluation objective de tous les scénarios possibles dans le cas où le parti s’attacherait à rester dans l’opposition ou à participer au gouvernement».
Par ailleurs, Salaheddine Mezouar n’a pas manqué de défendre son parti en rejetant l’image stéréotypée que lui collent ses détracteurs en le qualifiant de «parti des consignes», appelant à leur adresser un message selon lequel «le parti est indépendant dans ses décisions et démocratique dans la gestion de ses instances décisionnelles».
Aussi M. Mezouar a démenti avoir demandé au chef de gouvernement, lors du premier round des concertations qui les a réunis lundi dernier, de «démettre de leurs fonctions des ministres de son parti» et d’attribuer au RNI des portefeuilles ministériels qui revenaient au Parti du progrès et du socialisme (PPS) et au Mouvement populaire (MP), contrairement aux informations relayées par certains médias.
Pour leur part, les coordinateurs du parti et ses militants martèlent : «Le RNI ne doit pas signer un chèque en blanc au chef de gouvernement. Le RNI ne peut pas travailler dans le cadre d’un programme gouvernemental contre lequel il a voté».
Leurs conditions pour participer au gouvernement Benkirane II : une nouvelle architecture gouvernementale, accorder au parti la place politique qu’il mérite, ainsi que la mise en place de règles claires de fonctionnement de la majorité.