Dans une étude détaillée et intitulée "Le Maroc et le Front du polisario", publiée en deux parties, jeudi et vendredi, dans le journal "Primeiro de Janeiro", cet expert des relations maroco-portugaises, qui remontent à plus de 230 ans, souligne que "la position du Maroc a toujours été celle de la non-reconnaissance d’une autre souveraineté sur ces territoires que la sienne. Elle a été démontrée par de nombreuses actions, actes administratifs, lutte armée, même après la décision de la conférence de Berlin", écrit l’auteur citant, comme exemple, le soulèvement de Cheikh Maa El Aïnin, dans les provinces marocaines du sud.
M. Mindo rappelle qu’en vertu des décisions de la conférence de Berlin, cette zone du sud du Sahara avait été attribuée à l’Espagne qui l’a administrée depuis lors, si bien que le Maroc a toujours démontré que ce territoire était marocain, qu’il n’avait jamais été abandonné, comme d’ailleurs, cela a été reconnu par la Cour internationale de justice de La Haye à travers son avis consultatif du 16 octobre 1975. L’auteur de l’article, qui avait occupé le poste de ministre de la santé dans le gouvernement d’Anibal Cavaco Silva (1985-1995), actuel président du Portugal, rappelle également plusieurs vérités situant la question du Sahara marocain dans son contexte historique, soulignant que l’affaire remonte à 1885, quand les Grands du monde se sont réunis à Berlin et ont décidé de partager entre eux les territoires africains qu’ils considéraient comme des territoires sans maîtres (Terra Nullius).
De cette division, poursuit-il, sont nés les pays actuels avec des frontières tracées à la règle, sans aucune logique géographique, historique ou ethnique, engendrant, en grande partie, de terribles problèmes de souveraineté qui dévastent, depuis le 20ème siècle, le continent africain.
C’est en se basant sur des faits historiques que Feu SM le Roi Mohammed V avait, dès la fin du protectorat français et le recouvrement par le Maroc de son indépendance, exprimé, en 1958, sa détermination de lutter constamment pour la récupération des provinces du sud, position que son successeur Feu SM le Roi Hassan II avait réitéré, notamment en 1961, au cours de la Conférence des pays Non-Alignés à Belgrade.
Cette détermination a permis la récupération, en 1956, des territoires que l’Espagne administrait dans le nord du Maroc, et par la suite de Tarfaya et de Sidi Ifni, ajoute l’auteur qui évoque également la question des villes marocaines occupées de Sebta et Mellilia dont l’appartenance au Maroc "ne souffre d’aucun doute".
La souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud a été confirmée par la décision du Tribunal de La Haye qui, renforcée par la Marche Verte, a accéléré les négociations avec l’Espagne et conduit à l’Accord de Madrid du 14 novembre 1975. Qualifiant d’"affirmations politiquement incorrectes" les propos publiés récemment dans l’un des journaux portugais sur la question du Sahara marocain, M. Mindo souligne que "ce genre de positions consiste à voir le problème à partir d’une optique de gauche dépassée, dénuée de tout sens critique, selon laquelle le Maroc aurait annexé un territoire qui ne lui appartient pas dans le Sahara". Le journaliste (auteur de ces propos) a exprimé une opinion à la mode et non un fait historique, dénonce-t-il.
Comment peut-on se permettre de qualifier le soi-disant Polisario de "mouvement de libération" alors qu’il n’a jamais tiré une seule balle contre l’occupant espagnol et qu’il n’est qu’une création de l’Algérie qui vise à obtenir un passage vers l’Atlantique, à même de lui permettre d’encercler complètement le Maroc à travers une entité qui serait son vassal, s’interroge M. Mindo. (…)