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Le spectre du report plane sur le 9e congrès national de l USFP, prévu en septembre

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«C’est un vrai manque de sérieux de la part des dirigeants», lance d’emblée un député USFP. Ce dernier a réellement de quoi s’indigner puisque le 9e congrès national de son parti risque fortement d’être reporté. «Depuis la dernière session du conseil national, le dossier n’a pas évolué d’un iota. Le bureau politique ne s’est jamais donné la peine de se réunir afin de fixer une date pour la réunion du comité préparatoire», explique-t-il. Après plusieurs reports du conseil national, le premier secrétaire du parti, Abdelouahed Radi, avait annoncé, lors de la dernière session, l’organisation du 9e congrès national en septembre prochain. Seulement voilà, trois mois seulement séparent le parti de la rose de cette date et les préparatifs sont toujours au point mort. «Alors qu’on devait démarrer les préparatifs pour le congrès tout de suite après l’annonce de sa date, le retard accumulé, depuis, rend l’organisation du congrès en septembre ou même en novembre prochains très difficile», déclare ce membre du conseil national de l’USFP. Si le parti rencontre des difficultés à amorcer le processus des préparatifs, c’est que plusieurs courants au sein de la maison ittihadie se livrent une véritable lutte intestine dans les coulisses. Une guerre qui impacte considérablement les organisations parallèles voire les instances du parti, notamment au Parlement. A titre d’exemple, la présidente du groupe socialiste à la Chambre des conseillers fait face à une véritable fronde en dépit du soutien du premier secrétaire. Avant cette dernière, c’est le président du groupe socialiste à la première Chambre qui menaçait de démissionner en raison de problèmes internes. D’autres organisations comme la FDT (Fédération démocratique du travail), relais syndical du parti, ou encore la Jeunesse ittihadie, sont régulièrement le théâtre de cette guerre des courants qui soutiennent chacun des candidats lorgnant le fauteuil du leader. «Pour l’instant, Habib El Malki est le seul à avoir annoncé sa candidature hors norme, parce qu’elle s’est faite en dehors de la procédure prévue par le statut du parti», affirme une source au sein du parti. Et de poursuivre : «En agissant de la sorte, El Malki a voulu pousser le parti vers une sorte de primaires où chacun des candidats potentiels défendra en public sa candidature et son programme». L’USFP se dirige-t-il vers la reproduction de la même expérience du Parti socialiste français qui a organisé des élections primaires pour départager les candidats socialistes en lice pour la présidence de la République française ? Un responsable proche du bureau politique n’écarte pas cette possibilité même si la date du congrès fixée en septembre rend difficile la faisabilité de la chose. «Si le congrès a lieu avant la fin de cette année, nous allons pousser vers l’élaboration de plates-formes politiques à la française. Chaque candidat défendra sa plate-forme au premier tour pour qu’on débouche au deuxième tour des élections du premier secrétaire, sur une alliance de plates-formes», souligne-t-il. Cependant, quelle que soit l’identité du futur premier secrétaire, ce dernier aura la tâche délicate de redonner à l’USFP son aura d’antan. Les résultats du parti de la rose lors des derniers scrutins sont en net recul qui s’est confirmé après les élections législatives du 25 novembre 2011. Une donne qui a poussé les responsables usfpéistes à rallier l’opposition parlementaire pour se refaire une santé après plus d’une décennie de participation aux gouvernements successifs. Le prochain premier secrétaire pourra également travailler à chercher de nouveaux alliés, notamment après la chute de l’alliance traditionnelle de la Koutla qui regroupait, outre l’USFP, les partis de l’Istiqlal et le PPS. Ces deux derniers sont aujourd’hui membres de la majorité gouvernementale aux côtés du PJD (Parti de la justice et du développement) et du Mouvement populaire.

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