En une année, le «Club des jeunes pour le débat politique», émanation locale de l’Alliance Genève ACP pour les droits de l’Homme, a converti 200 jeunes indécis aux vertus de l’action politique. Bien que ce soit une goutte d’eau dans l’océan des jeunes qui ne croient pas dans la politique, l’ambassadeur du Royaume-Uni, Clive Alderton, a estimé que c’est un score encourageant. Il a donc promis plus de soutien au club qui tente de réconcilier les jeunes avec leur environnement politique. Car les jeunes âgés de 15 à 39 ans qui représentent globalement le tiers de la population marocaine ne croient pas dans la politique et en ceux qui ont font métier. Seulement 1% de ces jeunes sont affiliés à des partis politiques, une proportion un peu plus grande est inscrite aux organisations de la société civile et le reste, c’est-à-dire l’immense majorité, ne s’intéresse pas à la politique. Pourquoi? a tenté de savoir le club à travers l’organisation de plusieurs débats depuis sa création l’année dernière. Les raisons invoquées sont multiples. Certains citent la fermeture des partis aux nouveaux venus, d’autres accusent le favoritisme et le clientélisme qu’ils disent y avoir cours, d’autres encore parlent de différences fondamentales des préoccupations des générations aux commandes avec les leurs propres… et d’autres enfin dénoncent l’absence de plate-forme spécifique dans ces organisations.
Alors la désaffection des jeunes vis-à-vis de la politique : conflit générationnel ou expression de l’impatience des jeunes ? Peut-être tout cela à la fois et d’autres facteurs encore. Mais, pour l’ambassade du Royaume-Uni, l’Alliance Genève ACP pour les droits de l’Homme et le Club des jeunes pour le débat politique, la formation des jeunes au débat est un début de solution. Dix débatteurs ont été configurés par le club. S’ils savent y faire, ils sauront faire naître chacun 10 vocations nouvelles de plus et, la démocratie marocaine ne s’en portera que mieux, ont laissé entendre les organisateurs de la conférence qui s’est tenue jeudi à Rabat sur le thème de «la participation des jeunes à la politique».