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Les pays européens discutent d’éventuelles sanctions contre la Libye

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Les pays européens discutent de possibles sanctions contre le régime libyen en raison de la violence de la répression des manifestants, mais peinent à se mettre d’accord en raison de l’opposition de l’Italie et de Malte, ont indiqué mardi à l’AFP des sources diplomatiques. «Plusieurs pays de l’Union européenne ont demandé des discussions sur des mesures restrictives» contre le régime de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis bientôt 42 ans, a souligné une de ces sources. Le sujet devait notamment être abordé dans la journée au cours d’une réunion d’ambassadeurs des 27 pays de l’Union à Bruxelles, après avoir déjà été discuté la veille par les ministres européens des Affaires étrangères. Parmi la panoplie de mesures, les sanctions classiques de l’Europe, comme les interdictions de visa d’entrée ou un gel des avoirs «font partie des options possibles», tout comme l’éventualité de suspendre des négociations entamées fin 2008 en vue de conclure un tout premier accord de partenariat entre l’UE et Tripoli, a indiqué une de ces sources. L’Allemagne a menacé mardi Tripoli de «sanctions» en cas de nouvelles violences contre les manifestants. «Si la Libye devait à nouveau avoir recours à la violence à l’encontre de son peuple, des sanctions seraient inévitables», a déclaré à Berlin le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle. Toutefois, «le débat est en cours» au sein de l’UE et «aucune décision n’a été prise», a-t-elle souligné, car l’Italie et Malte refusent pour le moment la perspective de sanctions et il faut l’unanimité pour aller de l’avant.  «L’Italie et Malte sont à rebours» de leurs partenaires européens sur ce sujet, a souligné un autre diplomate. Ces deux pays s’inquiètent surtout d’un afflux de milliers d’immigrants clandestins vers leurs côtes en cas d’effrondrement de l’État libyen et de départ précipité du colonel Kadhafi. Le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, avait appelé lundi à Bruxelles ses homologues à ne pas exercer de pressions trop fortes sur le colonel Kadhafi en faveur de réformes démocratiques.  Et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a convoqué mardi ses ministres pour faire face à la crise libyenne. Par ailleurs, le secrétaire général du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) Abdel Rahman Attiya a appelé mardi les pays arabes et islamiques et la communauté internationale à arrêter «le génocide» du peuple libyen. Dans un communiqué, le secrétaire général du CCG (Bahreïn, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït) a «dénoncé les violences perpétrées par le régime contre le peuple libyen». Il a appelé à «une action arabe, islamique et internationale pour soutenir le peuple libyen qui fait face à un véritable génocide». La Jordanie a appelé de son côté à l’arrêt «immédiat» du «bain de sang» en Libye. «Traiter les civils de cette manière représente une grave violation des droits de l’Homme et des lois internationales», a déclaré le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères Mohammad Kayed, dans un communiqué. De violents affrontements se poursuivaient mardi en Libye, une semaine après le début du soulèvement qui a fait des centaines de morts selon des organisations internationales de défense des droits de l’Homme.

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