Les retombées de la vague de froid ne cessent de se multiplier. Après la menace d’inflation sur les fruits et légumes et le retard de croissance de ces éléments, c’est au tour de l’aviculture de tirer la sonnette d’alarme. Les prix d’élevage sont en hausse perpétuelle et la rudesse du climat est loin de tempérer la situation. Les derniers mois ont été pénibles pour les éleveurs de volailles au Maroc. Aucune zone n’a été épargnée par le froid glacial qui a frappé pratiquement tout le territoire national et les conséquences n’ont pas tardé à se faire sentir. D’après la FISA «les températures très basses, voire négatives et les fortes amplitudes thermiques entre le jour et la nuit ont eu des conséquences négatives sur les performances zootechniques de production dans plusieurs élevages de volailles de reproduction, de poulets de chair, de dinde et de poules pondeuses». Autrement dit, et plus concrètement, le froid a rendu nos poules et dindes moins fertiles, le taux d’éclosion des œufs à couver a été considérablement réduit et de grands retards de croissances ont été constatés chez les volailles de chair. Ce n’est pas tout, outre le fait que le taux de ponte chez la poule pondeuse ait chuté, cette baisse des températures aurait engendré une augmentation significative de consommation chez les volailles.
Au-delà des faits précités, la FISA met le point sur des «charges exceptionnelles» que les éleveurs ont du supporter. Il s’agirait de la facture énergétique de ces éleveurs. Les dépenses liées au chauffages des bâtiments d’élevage et au maintient d’une bonne litière sont en ascension accrue. Ceci dit, toutes ces inquiétudes relevées par la fédération, cet encombrement de dépenses et cette abstinence du climat à demeurer sec et froid donneront inévitablement lieu à une hausse des prix de vente de la viande blanche.n