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Les syndicats brandissent la menace du vote-sanction

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Les centrales définissent un nouveau plan de protestation jusqu’au mois d’octobre

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Après plusieurs rounds de dialogue social, les partenaires sociaux sont toujours en désaccord. Pire encore, les deux parties se rejettent la responsabilité dans le blocage du dialogue.
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«Il y aura des marches, des grèves générales et sectorielles». Les propos émanent de Abdelkader Zaer, numéro deux de la Confédération démocratique du travail (CDT), à sa sortie d’une réunion urgente tenue jeudi au siège de la CDT à Casablanca. «Le plan d’action démarre dès ce mois et doit se poursuivre jusqu’au mois d’octobre en protestation contre l’attitude du chef de gouvernement qui a pris l’habitude d’interrompre le dialogue social à sa guise», a fait savoir Zaer. Et de poursuivre : «Nous promettons au gouvernement des actions de protestation inédites y compris pendant le mois sacré de Ramadan».

Le secrétaire général adjoint de la CDT n’exclut pas le recours au vote-sanction contre le chef de file de la majorité, le Parti de la justice et du développement, lors des prochaines élections législatives prévues en octobre prochain. Ce n’est pas pour rien que le plan défini par les syndicats doit se poursuivre jusqu’au mois d’octobre. «Il est certain que nous allons bien nous occuper d’eux au cours de la prochaine campagne électorale». C’est donc un retour à la case départ entre syndicats et gouvernement.

Après plusieurs rounds de dialogue social, les partenaires sociaux sont toujours en désaccord. Pire encore, les deux parties se rejettent la responsabilité dans le blocage du dialogue. Pour le gouvernement, les syndicalistes s’accrochent à des revendications difficiles à réaliser comme la hausse généralisée des salaires de 600 dirhams pour les fonctionnaires. Des sources gouvernementales proches du dossier expliquent que les finances publiques ne permettent pas aujourd’hui une telle hausse. Les mêmes sources reprochent aux centrales «une volte-face».

L’Exécutif explique qu’il a accédé à la revendication syndicale consistant à une baisse de l’IR (impôt sur le revenu) mais les syndicats se sont désistés lorsqu’ils ont compris que la baisse n’aura qu’un impact minime sur les salaires. De leur côté, les syndicats les plus représentatifs dénoncent l’attitude gouvernementale qui rejette une bonne partie de leurs revendications. Les centrales sont d’autant plus en colère que l’Exécutif n’a pas honoré son engagement de répondre par écrit à un mémorandum syndical envoyé le 9 mai dernier. L’autre point de discorde concerne la réforme des retraites. Le gouvernement et les syndicats ont des visions totalement opposées sur ce sujet.

Les divergences sont telles que les projets de loi relatifs à la réforme sont aujourd’hui bloqués à la deuxième Chambre parlementaire depuis plus de deux mois, ce qui risque de créer une véritable crise institutionnelle.

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