Shimon Peres, le chef de la diplomatie israélienne, et les sept autres ministres travaillistes devaient se réunir hier mercredi, en préalable à une réunion plus large de leur parti, pour débattre d’un retrait éventuel du gouvernement de grande coalition dirigé par le conservateur Ariel Sharon. Les Travaillistes (centre-gauche) entendent réexaminer leur position à la lumière de la décision gouvernementale de déclarer l’autorité palestinienne « entité soutenant le terrorisme » après la vague d’attentats-suicides de ces derniers jours. Selon un porte-parole des Travaillistes, si Shimon Peres démissionne, cela apportera de l’eau au moulin de ceux qui, au sein de ce parti, réclament un retrait travailliste de la grande coalition formée par Ariel Sharon en mars dernier après sa victoire aux élections générales du mois précédent. « Si Shimon Peres y est favorable (à un retrait), et que c’est aussi le cas de certains ministres, alors cette proposition aura un certain poids », a dit le porte-parole. Après leur réunion, les huit ministres travaillistes devaient rencontrer le restant des députés travaillistes de la Knesset dans l’après-midi. Toute décision du groupe parlementaire travailliste de se retirer de la coalition doit recevoir l’aval du Comité central du parti, précise le porte-parole. Les Travaillistes ont critiqué parfois en termes vifs la riposte militaire du gouvernement à la vague d’attentats suicide qui a fait 25 morts durant le week-end. Même si les travaillistes devaient se retirer de la coalition, Sharon disposerait encore d’une légère majorité à la Knesset et sa coalition pourrait franchir le cap de cette épreuve.