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Libye : Les rebelles reprennent espoir

© D.R

Les blindés et les véhicules des forces kadhafistes semblaient avoir essuyé des pertes dimanche sur une route stratégique reliant les villes de Benghazi et d’Ajdabiah dans l’est de la Libye. La zone d’exclusion aérienne autorisée par les Nations Unies était effective dimanche, moins de 24 heures après le début des frappes des aviations engagées dans la force internationale, a indiqué l’amiral Mike Mullen, chef d’état-major interarmes de l’armée américaine. Cette intervention a été accueillie par des scènes de joie de la part des rebelles qui avaient été contraints de battre en retraite face à l’offensive terrestre et maritime de l’armée régulière appuyée par un soutien aérien. Les insurgés embarqués à bord de 4×4 ont repris le chemin de la ville d’Ajdabiah, l’une des portes ouvrant sur l’est du pays, qui fut le théâtre de combats acharnés. La route était une scène de désolation, dimanche. Un journaliste de Reuters a compté 14 cadavres bien que l’intensité des bombardements menés par la force internationale rende difficile l’identification des corps. «C’est grâce à la France. Nous sommes sortis aujourd’hui et nous avons vu la route ouverte», a déclaré l’un des combattants, Tahir Sassi, surveillant la zone jonchée de véhicules calcinés et de poteaux électriques tordus ou coupés en deux. Quatorze chars, 20 véhicules blindés de transport de troupes, deux camions équipés de lance-roquettes et des dizaines de pick-ups étaient éparpillés le long de la bande de bitume témoignant de la puissance de feu déployée. L’un des chars était réduit à un amas de tôle noircie et avait perdu sa tourelle. Un peu plus loin, à une centaine de mètres, des munitions continuaient d’exploser et des flammes léchaient les véhicules et les matériels détruits. Les insurgés avaient imploré cette intervention militaire de la communauté internationale alors qu’ils étaient contraints de battre en retraite devant les troupes de Kadhafi qui, progressant vers Benghazi, promettaient de ne faire preuve d’«aucune pitié». En pointe depuis le début du conflit, la France a été la première puissance à s’engager dans l’intervention aérienne avant que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne tirent 110 missiles Tomahawk à partir de leurs bâtiments de guerre et leurs sous-marins croisant en Méditerranée. «Kadhafi est comme un poulet et la coalition est en train de lui arracher toutes ses plumes, de sorte qu’il ne puisse plus voler. Les révolutionnaires vont lui trancher la tête», dit Fathi Bin Saud, un rebelle de 52 ans armé d’un lance-roquettes. «C’est fini de battre en retraite. A partir de maintenant, nous allons aller de l’avant», affirme-t-il. «La coalition n’a pas tout fait. Nous avons aussi contribué. Ils nous encouragent. Nous combattions avant qu’ils n’arrivent. Ils nous remontent le moral», ajoute-t-il. Les insurgés étaient parvenus à atteindre la ville de Bin Djaouad à 525 km à l’est de Tripoli avant que les troupes loyalistes, mieux armées et mieux équipées, les contraignent à se replier sur Ajdabiah à plus de 700 km de la capitale. À mesure de leur repli, les rebelles durent abandonner plusieurs villes côtières telles que Es Sider, Ras Lanouf et Brega. À Benghazi, ville abritant le Conseil national libyen, l’hôpital a recensé dimanche 32 morts et 66 blessés, dont des femmes et des enfants, victimes d’un assaut de l’armée régulière la veille.

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