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Libye : L’opposition libyenne accroît son emprise

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L’opposition libyenne contrôlait, mardi matin, de vastes zones du pays où le colonel Mouammar Kadhafi restait indifférent aux critiques et sanctions internationales, alors que la contestation se poursuivait dans le monde arabe, notamment en Tunisie où est né le mouvement. A Tunis, le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, qui avait pris les rênes d’un gouvernement de transition après la chute le 14 janvier du président Zine El Abidine Ben Ali, a fini dimanche par démissionner sous la pression de la rue. Mais, l’arrivée d’un nouveau Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, ne semblait pas apaiser les esprits, ni les démissions lundi des ministres de l’Industrie et de la Coopération internationale qui figuraient dans le dernier gouvernement Ben Ali. «Nous maintenons notre sit-in jusqu’à la formation d’une Assemblée constituante et la reconnaissance du Conseil de protection de la révolution», a déclaré à l’AFP le coordinateur du sit-in, Mohamed Fadhe, en référence à un collectif de l’opposition en cours de formation. Le numéro deux d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a fustigé les nouveaux dirigeants installés au pouvoir selon lui par les Etats-Unis en Tunisie et en Egypte, appelant les musulmans à se soulever contre les «envahisseurs», selon le centre américain de surveillance de sites islamistes (SITE). En Libye, au 14e jour d’un mouvement de contestation sans précédent, le colonel Kadhafi et les forces qui lui sont restées loyales ne contrôlaient plus que Tripoli et sa région. Selon le commissaire européen à l’énergie Gunther Oettinger, les principaux champs de pétrole libyens étaient entre les mains de l’insurrection. L’opposition a annoncé la reprise imminente des exportations de pétrole à partir de l’Est qu’elle contrôle, avec le départ d’un bateau à destination de la Chine. Elle a également dit se préparer à marcher sur Tripoli, en rejetant toute opération militaire de la communauté internationale qui les déposséderait de leur soulèvement. La communauté internationale s’interrogeait de son côté sur les moyens pour mettre fin à l’instabilité dans le pays. Après avoir imposé des sanctions sévères au leader libyen et à ses proches, elle réfléchit à une interdiction de l’espace aérien libyen en mesure d’empêcher des bombardements de la population. «Mon peuple m’adore. Il mourrait pour me protéger», a affirmé lundi le colonel libyen Mouammar Kadhafi, qui a refusé de reconnaître que des manifestations avaient eu lieu dans les rues de Tripoli. Washington a accusé le gouvernement libyen de brouiller la retransmission des programmes des chaînes d’information étrangères. De son côté, le chef de l’ONU Ban Ki-moon a jugé à Washington que la communauté internationale était à nouveau «mise à l’épreuve» 70 ans après les atrocités nazies en dénonçant l’attitude du pouvoir en Libye et en Côte d’Ivoire. Dans le reste du monde arabe, le vent de contestation continuait à se propager.

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