Pour le thème sur l’INDH organisé vendredi 25 novembre, le centre Lahcen Lyoussi aura tenu son pari en faisant salle comble. Une belle brochette de personnalités de divers horizons a répondu à l’invitation du président du centre, Moha Lyoussi. En homme consensuel dirigeant une fondation neutre qui a fait du débat et des études sa raison d’être, il a accueilli le patron du RNI Ahmed Osman, le leader du MNP Mahjoubi Aherdan et son
compagnon de route Abdelkrim Al Khatib. Il y avait là aussi le MP Hassan Abouyoub, Essaïd Ameskane, Abderrahmane El Kohen et d’autres acteurs politiques et associatifs.
Après l’allocution d’ouverture de la secrétaire générale du centre la dynamique Aïcha Belqaïd qui a présenté les axes du thème, place à l’intervention des conférenciers pour animer le débat modéré par Brahim Rachidi. Président de Maroc Telecom, Abdessalam Ahizoune a énuméré les actions sociales réalisées par son groupe dans divers secteurs tout en concédant que “nous sommes loin de ce que le Maroc est en droit d’attendre des entreprises nationales“. Mais comment font les autres pays pour lutter contre l’exclusion, le mal-être et la précarité? Justement, les promoteurs du centre Lahcen ont permis à l’assistance de connaître l’expérience de la France en la matière et dont l’ambassadeur à Rabat, Philippe Faure, a fait le déplacement. Pour parler des banlieues françaises qui viennent de sortir d’une période d’émeutes et de violences, Henri More, maire-adjoint à la Courneuve et président de trois associations, a fait un long exposé sur ce sujet brûlant. Le professeur Jeannette Bougrab, qui occupe plusieurs postes dont celui de membre du haut Conseil à l’intégration et de collaboratrice du président de l’UMP Nicolas Sarkozy, a livré à son tour sa vision des choses à partir de son expérience sur le terrain. Le ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire avait un deuxième représentant en la personne du jeune Benoît Lembrière qui a axé sa communication sur les grandes écoles et le rôle du système scolaire dans la formation tout en précisant d’emblée que le pilier de tout développement humain c’est d’abord un bon système éducatif. Côté marocain, l’exposé succinct mais instructif du président de l’association Amane et Rangs d’honneur Noureddine Bennani a retenu particulièrement l’attention du public. Ce médecin, très actif, a montré une autre façon moins prosaïque et plus efficace, qui joint l’utile à l’agréable, de faire le social et le médical dans les coins les plus reculés du pays.