L’Intérieur en guerre contre les criminels de la route

Rodéo urbain, conduite dangereuse, engins saisis, personnes présentées… un premier bilan communiqué par Laftit

C’est une course contre la montre qui est engagée pour mettre un terme aux rodéos urbains et courses illégales dans certaines villes. En plus du tapage et forte nuisance que ces activités nocturnes produisent, celles-ci représentent un véritable danger sur les routes pour les usagers et automobilistes.

Alors, les autorités ont commencé à sévir face à un phénomène venu de l’étranger et qui prend de plus en plus de l’ampleur auprès d’un public majoritairement jeune. Les premiers chiffres viennent d’être communiqués par le ministère de l’intérieur. Des chiffres qui renseignement d’ailleurs sur l’ampleur du phénomène. Du 10 février au 9 mai derniers, les opérations policières ont permis l’interpellation de 163 voitures et pas moins de 1.168 motos. Ces opérations ont ainsi permis la saisie de 958 véhicules placés dans les fourrières alors que 128 personnes ont été présentées devant la justice. Ce n’est pas tout. Le ministre de l’intérieur, dans une réponse écrite au Parlement, affirme que les conducteurs qui refusent d’obtempérer se font signaler au niveau des salles de contrôle.

Ainsi, les données des véhicules sont enregistrées et identifiées au niveau des bases de données relatives aux véhicules en circulation dans le but de convoquer par la suite leurs propriétaires devant les autorités compétentes pour répondre des faits qui leur sont reprochés et poursuivre la procédure nécessaire sous la supervision du parquet compétent. Abdelouafi Laftit affirme que la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale) a adopté un plan de terrain intégré qui consiste à redoubler les contrôles et renforcer la lutte contre ce genre d’activités en plus de l’intensification des contrôles au niveau des axes routiers concernant les véhicules utilisés qui subissent le plus souvent des modifications techniques et mécaniques sans une autorisation préalable de la part du centre national d’homologation.

Les agents ont également pour consigne de procéder à l’application stricte et ferme de la loi en vigueur dans ce genre de situation. Pour rappel, la DGSN avait annoncé en février dernier un plan d’action intégré, contre les conduites spectaculaires et dangereuses qui mettent en danger les personnes et les biens et troublent la tranquillité publique à des heures tardives de la nuit. Dans un communiqué, la DGSN avait alors dévoilé la mobilisation de l’ensemble des équipes de la police routière et de circulation et les services d’ordre public à l’échelle nationale pour renforcer les opérations de contrôle au niveau des différents circuits et voies routières.