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L’UMT monte au front

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Rien ne va plus entre le gouvernement et les syndicats. L’Union marocaine du travail (UMT) vient d’appeler à son tour à une grève générale. Si l’UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc), la CDT (Confédération démocratique du travail) et l’aile de Abdelhamid Fatihi au sein de la FDT (Fédération démocratique du travail) avaient déjà appelé à la grève générale, l’UMT, de son côté, compte aller beaucoup plus loin.

Dans ce sens, le conseil national de la centrale syndicale, réuni samedi dernier, annonce également des débrayages sectoriels en plus d’une grève générale. «Le conseil national a décidé d’appeler à une grève générale et des grèves sectorielles ainsi que toutes les formes légales de contestation pour lutter contre l’offensive gouvernementale sur les droits et acquis de la classe des travailleurs en déléguant au secrétariat général du syndicat les prérogatives nécessaires pour la mise en œuvre de cette décision en coordination avec les partenaires syndicaux de l’UMT», lit-on dans un communiqué diffusé par le syndicat à l’issue de la réunion de son conseil national.

cette décision vient en protestation contre la décision du gouvernement de rallonger de quelques mois l’âge de départ en retraite pour le corps des enseignants. Les autres syndicats  ont également fustigé la même décision. Mais contrairement à l’UGTM et la FDT de Fatihi qui ont programmé la grève générale demain, mardi 23 septembre, l’UMT tout comme la CDT n’ont pas encore fixé une date pour leur grève. Il faut dire que l’UMT et la CDT se retrouvent dans une situation délicate en raison de la crise interne qui divise la FDT où deux secrétaires généraux, en l’occurrence Abdelhamid Fatihi et Abderrahmane Azzouzi, se disputent la légitimité au sein de ce syndicat, sachant que les trois syndicats sont liés par un pacte de coordination depuis plusieurs mois déjà.

Alors que Fatihi a décidé de s’allier avec l’UGTM dirigée par Hamid Chabat, également secrétaire général du parti de l’Istiqlal (opposition), tout porte à croire que Azzouzi coordonnera son action avec la CDT et l’UMT. Cette dernière tient le gouvernement «pour responsable de la détérioration de la situation des travailleurs ainsi que de la tension sociale résultant des décisions impopulaires répétées». Cela dit, le communiqué du conseil national de l’UMT a laissé la porte ouverte devant une reprise de dialogue avec l’Exécutif.

«Le conseil national insiste sur sa demande d’ouvrir un vrai dialogue social et des négociations collectives responsables conduisant à des accords au cours d’une session automnale», précise la même source. Reste maintenant à savoir quelle sera la réaction du gouvernement qui n’a pas encore commenté officiellement l’appel de différents syndicats à la grève générale. Les responsables gouvernementaux préfèrent probablement attendre la grève générale conjointe entre l’UGTM et la FDT de Fatihi qui sera comme un premier test.

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