Dans une conjoncture régionale et internationale marquée par l’aspiration des populations à la démocratie et au développement, la moralisation de la vie publique occupe une place de choix. C’est à Marrakech que les représentants des autorités de lutte contre la corruption de plusieurs Etats en plus des experts, des spécialistes et des représentants des ONG ont amplement abordé cette question afin d’établir un diagnostic et apporter les solutions adéquates. Cette année, la cinquième conférence annuelle et assemblée générale de l’Association internationale des autorités anti-corruption (IAACA), tenue les 22 et 23 octobre dans la ville ocre, a choisi comme thème la problématique du recouvrement des avoirs détournés dans le cadre du fléau de la corruption. L’exposé fait par la délégation égyptienne à la conférence au sujet de la récupération des avoirs gelés à l’étranger de l’ancien régime a apporté des exemples concrets sur les difficultés qui entravent une telle opération. Il s’agit notamment du secret bancaire, le manque de coopération, la complexité des procédures ainsi que la difficulté de déterminer l’emplacement des avoirs détournés.