Les autorités espagnoles assurent avoir déjoué des actes terroristes prévus pour les vacances de Pâques.
C’est, paraît-il, les arrestations des 17 suspects qui ont permis de stopper la vague d’attentats que les terroristes comptaient perpétrer un peu partout sur le sol espagnol.
En attendant la fin de l’enquête, qui s’annonce ardue, les forces de sécurité espagnoles focalisent davantage leur attention sur la piste internationale. Les connexions entre les suspects et les réseaux terroristes installés dans les quatre coins du globe n’ont pas été encore clairement déterminées. Mais plusieurs indices mènent les enquêteurs au-delà des frontières espagnoles.
A cet effet, un nombre considérable de suspects des attentats du 11 mars sont encore activement recherchés par la police espagnole. Trois autres mandats sont en préparation et seront probablement lancés la semaine prochaine contre trois hommes, Amer El Aziz, Sanel Sjekirica et Rabei Ousmane Ahmed, selon des sources judiciaires citées par les agences de presse internationales. Même si les nationalités de ces trois personnes n’ont pas été divulguées, il semblerait qu’aucun de ces noms ne soit d’un homme originaire du Maroc. Le deuxième serait même celui d’un Bosniaque.
A ce titre, des vérifications sont en cours « pour établir si Sanel Sjekirica possède la nationalité bosniaque ». Selon l’agence AFP, Amer El Aziz est recherché depuis novembre 2001 par le juge espagnol Baltasar Garzon dans le cadre d’une enquête sur la cellule présumée du réseau terroriste Al-Qaïda en Espagne. Amer El Aziz est ainsi soupçonné d’avoir des liens « substantiels » avec les attentats de Madrid.
C’est ainsi que les enquêteurs présentent Amer El Aziz comme l’un des recherchés les plus dangereux et dont la capture pourrait sérieusement faire avancer l’enquête. A noter que le juge Juan del Olmo a lancé plusieurs autres mandats d’arrêt. Ils concernent les frères marocains Oulad Akcha (Mohamed et Rachid) et Saïd Berraj. Les trois, d’origine marocaine, sont toujours en cavale.
Si le coup de filet effectué par les services de contre-espionnage français n’avait officiellement pas de lien avec les attentats de Madrid, les enquêteurs espagnols semblent convaincus que ce lien existe bel et bien. C’est ainsi que Mustapha Baouchi, arrêté à Paris, avait été mentionné lors des procès des membres du GICM en été 2003. Ces personnes ont été jugées à Rabat à la suite des attentats de Casablanca, le 16 mai 2003. Le nom de Baouchi avait été mentionné, comme étant un activiste du GICM.