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Mandari : Hamid Bouhadi est-il coupable ?

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L’affaire de l’assassinat de Hicham Mandari s’achemine vers une fin assez inattendue qui mettra un terme à un long feuilleton où des milieux hostiles au Maroc ont tenté de salir l’image du Royaume et de son régime. L’assassinat de Hicham Mandari n’est autre que le résultat d’un règlement de comptes entre un trafiquants de drogue et un escroc, le deuxième ayant berné le premier. La piste de Hamid Bouhadi semble être la bonne comme le laissent entendre les conclusions de la garde civile espagnole qui affirme que le meurtre de Mandari est en relation avec des affaires entre délinquants. Le meurtrier de Mandari couvait une vengeance vieille de plusieurs années. Il fera miroiter à ce dernier une juteuse affaire pour l’attirer dans la région de Malaga et l’abattre d’une balle dans la tête. Hamid Bouhadi est actuellement incarcéré, sous une fausse identité, dans une prison française pour une autre affaire : tentative d’homicide en janvier 2006. Il a pu être déniché grâce à une collaboration des polices et des autorités judiciaires de la France, du Maroc et de l’Espagne. Mais pourquoi Hamid Bouhadi en voudrait-il à Hicham Mandari, le fameux "conseiller spécial", au point de tenir à en découdre de la manière la plus radicale ?
Les relations entre les deux hommes datent d’assez bien longtemps et plus exactement de 1997, soit les "années de gloire" de Hicham Mandari. Hamid Bouhadi, à cette époque, voulait tout faire pour caser un de ses frères. Le choix se porte sur une carrière de notaire et Mandari propose ses services pour aider à passer le cap du concours. En contrepartie, il a juste besoin d’un service : que les Bouhadi lui prêtent 2,4 millions de dirhams, remboursables dans deux mois avec des intérêts en sus. On ne prête qu’aux riches, comment alors rechignerait-on à le faire pour un "conseiller spécial" de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II ?! Mandari empoche la somme convenue à la gare ferroviaire de Rabat-Agdal. Quatre mois plus tard, au même lieu, il rembourse une partie de ce montant, mais en dollars américains. Les Bouhadi n’apprécient pas spécialement, mais se laissent faire. Alerté, Hamid Bouhadi rentre de France où il s’est fait son réseau. L’argent remboursé par Mandari est alors caché chez une tante à Casablanca. Entre-temps, éclate la célèbre affaire des faux dollars. Mandari avec trois complices (deux ressortissants camerounais et un émirati) s’y étaient mis et les Bouhadi figurent parmi les premières victimes. Mandari réussira à prendre le large au moment où, en janvier 1998, une enquête est diligentée. Une perquisition chez la tante des Bouhadi à Casablanca permettra de mettre la main sur 135.200 dollars US. Sauf que le magot était en faux billets verts.
Hamid Bouhadi, rentré en France pour se livrer à ses trafics malgré une résidence illégale, n’aurait jamais oublié le "coup" de Hicham Mandari. Il aurait fini par avoir ce dernier à portée de canon dans un parking de Fuengirola près de Malaga. Une balle dans la tête, ce 4 août 2004, mettait fin à la vie sulfureuse de Mandari. Une vie jalonnée d’escroquerie et de coups de bluff .

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