Et de 6 pour la conférence annuelle des nouvelles technologies au sein des administrations publiques. Comme le hasard fait bien les choses, cette nouvelle édition intervient au moment où le rendu des services de l’Etat interpelle quasiment l’ensemble de la société. Pas même le gouvernement qui ne se soit mis de la partie par la voix de son chef, Abdelilah Benkirane qui n’a pas hésité dernièrement au Parlement à reprendre à son compte les griefs de lenteurs et de relative inefficacité qu’on oppose souvent à l’administration.
Et c’est sans doute ce qui explique que cette fois dernière, la réunion a franchi un nouveau pas dans la recherche de l’efficacité de la gestion des affaires publiques en s’intéressant à la manière de «décloisonner les relations inter-institutions». Sur ce point aussi (IDC), International data corporation, la firme qui a organisé la conférence jeudi à Rabat, a eu du flair.
Ces «relations inter-institutions», c’est ce que certains membres du cabinet Benkirane appellent convergence tandis que d’autres parlent de transversalité. Mais, comme de bien entendu, la firme n’est pas mue par cette seule préoccupation. L’entreprise qui passe pour «le 1er fournisseur mondial d’information commerciale, de services consultatifs et d’événements pour la technologie de l’information, les télécommunications et les marchés des technologies de communication», s’est fondée sur une étude de marché et ses perspectives proches pour établir sa stratégie d’expansion. Selon elle, les dépenses TIC des gouvernements dans la région MENA qui avoisinaient les 7 milliards de dollars en 2012 augmenteront de 11% cette année.
Derrière cette tendance, cette perspective qui ne laisse pas d’étonner au moment où le «moins d’Etat possible» semble faire de plus en plus d’adeptes : le secteur public sera de nouveau celui qui aura la plus forte croissance sur le marché et le total des dépenses TIC dans la région MENA devrait augmenter de 9,7%. Mais c’est également d’efficience de l’administration que la directrice générale d’IDC pour l’Afrique du nord et l’Afrique francophone a parlé. Pour Ouafa Kathir, le e.gov est essentiellement perçu par le citoyen comme l’existence d’un seul interlocuteur, «un seul portail». Cette unicité est l’expression la plus entière de la simplicité et de l’efficacité du routage de l’information. Or, la réalité est qu’il y a multiplicité d’interlocuteurs, ce qui entraîne perte de temps et d’argent. Pour elle, il semble même que le mouvement se perpétue si on n’y prend pas garde.