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Maroc: Une Comanav bis en projet

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L’urgence d’un pavillon national dans le domaine du transport maritime se fait de plus en plus sentir.

Avec ses 3.500 kilomètres de côtes et le volume des échanges commerciaux avec l’extérieur qui ne cesse d’augmenter, notamment la part assurée par voie maritime, «le Maroc ne peut plus se permettre de ne pas avoir une grande compagnie maritime à même d’assurer une certaine indépendance vis-à-vis des opérateurs étrangers», confie une source au ministère de l’équipement, du transport et de la logistique  qui poursuit qu’il «n’est pas normal que 100% de nos flux de marchandises par voie maritime soient assurés exclusivement par des flottes étrangères».

Et c’est la raison pour laquelle le ministère a entamé depuis quelques semaines une réflexion sérieuse pour la création d’une compagnie maritime marocaine. Bien entendu, le cas de la Comanav étant encore présent dans les esprits, les pouvoirs publics ne souhaitent pas rééditer le fiasco.

Première erreur que l’on veut éviter : la compagnie ne sera pas forcément publique ou en tout cas totalement publique. L’idée d’un partenariat entre l’Etat marocain et des opérateurs privés n’est pas écartée. Seront-ils marocains ou étrangers ? Les mêmes sources indiquent que la réflexion vient à peine d’être enclenchée et qu’aucune piste n’est écartée, notamment la mise à contribution de groupes privés marocains.

Leur présence est d’autant plus recommandée, explique-t-on au ministère, que «le Maroc a besoin d’établir des lignes avec les plus grands ports africains dans le cadre de la dynamique actuelle». D’ailleurs, le ministère a entamé des démarches exploratoires et préliminaires pour sonder quelques partenaires privés qui seraient potentiellement intéressés de porter le projet.

Pour ce qui est de la viabilité économique d’une telle compagnie, il suffit, pour s’en convaincre, de savoir que le transport de marchandises par voie maritime en partance et à destination des ports marocains représente tout de même un volume potentiel de près de 20 milliards DH totalement accaparé aujourd’hui par des opérateurs étrangers. De plus, le cas de la RAM, dont le ministère assure la tutelle, démontre qu’un pavillon national «peut bien concilier entre rentabilité et obligation de service public» à condition de mettre en place les bons mécanismes de gouvernance.

Les sources au ministère en donnent pour preuve le fait que la RAM ait réalisé en 2013 un résultat bénéficiaire de près de 700 millions DH. Si aucune autre indication n’est donnée pour l’heure, les services du ministère de l’équipement, du transport et de la logistique promettent qu’il y aura une communication sur le sujet dans les semaines à venir. Dossier à suivre…

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