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Marocain : Etre ou ne pas être

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La visite de la ministre néerlandaise de l’Immigration et de l’Intégration, Rita Verdonk, entamée depuis dimanche et qui a pris fin hier mercredi, n’aura été qu’un demi-succès. Si elle a été l’occasion pour la responsable hollandaise de prendre contact avec de hauts responsables marocains, cette visite est, somme toute, passée à côté de l’essentiel. Celui-ci n’est autre que l’épineuse question de la double nationalité.  Un aspect sur lequel les deux parties marocaine et néerlandaise ne sont pas arrivées à se mettre d’accord. Ayant opté pour le principe de la suppression de la double nationalité, les Pays-Bas voulaient également faire appliquer cette option à la troisième génération d’immigrés marocains. Chose que le Maroc refuse catégoriquement, la loi marocaine stipulant que la nationalité marocaine ne «tombe jamais». Les négociations  sur cet aspect, menées par la Mme Verdonk  auprès des départements chargés de la question, à savoir l’Intérieur, la Justice et le secrétariat d’Etat chargé des Marocaines résidant à l’étranger, auront donc  été un échec. C’est du moins ce dont nous informe l’agence AFP, citant une source du ministère de la Justice . 
Le désaccord est donc toujours de mise. Le Maroc souhaite maintenir la nationalité marocaine automatique pour tous les immigrés dont les parents sont d’origine marocaine. Ceci, alors que les Néerlandais voudraient que les immigrés marocains de la 3ème génération n’aient plus dorénavant qu’une seule nationalité, néerlandaise ou marocaine. L’objectif avoué est de faciliter les procédures administratives et judiciaires. La Haye estime également que la double nationalité «complique la tâche aussi bien pour la justice que pour le justiciable». Mais d’autres raisons, liées essentiellement aux problèmes d’intégration que vivent les Marocains dans ce pays sont également avancées. Le Maroc, lui, «ne peut et ne pourra jamais retirer la nationalité marocaine à quelqu’un qui l’a hérité par son père ou son grand-père. Il s’agit d’une question de souveraineté non négociable», a insisté la source précitée.
Le ministère de la Justice reste cependant «ouvert au dialogue pour débattre cette question épineuse». Mais à voir les positions des uns et des autres, une issue au problème ne paraît pas pour demain. D’autant que les autorités néerlandaises ont renforcé, depuis avril 2003, le dispositif juridique pour l’obtention de la nationalité, mais aussi pour l’acceptation des demandes d’immigration. Ainsi, toute personne désirant acquérir la nationalité néerlandaise doit être intégrée dans cette société. Cela signifie, entre autres, qu’elle doit parler, écrire et comprendre le néerlandais. La loi modifiée à la date précitée introduit un test de naturalisation pour vérifier si le demandeur connaît suffisamment, non seulement le néerlandais, mais aussi la société néerlandaise. Un test qui, au Maroc, s’applique également aux candidats à l’immigration. Les frais du test sont de 450 euros, non remboursables en cas d’échec dans le test. Si ce n’est pas dissuasif, cela en a tout l’air.

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