Contacté par ALM, Mohamed Bentaleb, membre du bureau exécutif du RNI, a balayé d’un revers de la main les arguments avancés par les protestataires. Il a aussi minimisé l’ampleur de ce sit-in. «Quinze personnes seulement ont pris part à ce sit-in. Neuf parmi elles sont des membres du conseil national alors que les autres on ne les connaît même pas. D’ailleurs, l’un de ces derniers a déclaré à la presse qu’il a été convoqué pour une réunion du conseil national et s’est retrouvé dans un sit-in», a-t-il souligné. «Par contre, soixante journalistes et trois chaînes de télé ont couvert ce non-événement. Cela veut dire que les gens qui sont derrière cette démarche ont les moyens pour donner lieu à un grand tapage médiatique. Cela prouve ainsi qu’il s’agit de l’absurdité», indique M. Bentaleb. «Le conseil national du RNI est composé de 800 membres. Si seulement 10% des membres, soit 80 personnes, seraient mobilisés dans le cadre de cette démarche, on aurait réagi officiellement. Et on aurait dit que vraiment il y a quelque choses qui ne va pas. Mais avec 9 personnes sur 800, ça serait vraiment absurde de les prendre au sérieux», ajoute-t-il. «Le RNI a décidé de passer à l’opposition. Il est normal que certaines personnes qui n’ont pas l’habitude de se trouver dans cette position soient mécontentes. Aussi, le RNI n’a pas obtenu la première place lors des législatives, et il est normal que certains soient en colère. Certes, nous n’avons pas encore réuni le conseil national pour débattre des derniers développements, mais nous avons jugé opportun de ne réunir ce conseil qu’une fois toutes les données rassemblées. Nous n’allions pas convoquer les membres du conseil le lendemain de l’annonce des résultats pour leur dire que le PJD a remporté les élections!», précise M. Bentaleb. Ce membre du bureau exécutif a, par ailleurs, affirmé à ALM que les membres du conseil national ayant pris part à ce sit-in seront exclus du parti.












