La charte d’éthique du ministère de l’intérieur a été finalement abandonnée, mais celle de Abdeslam Aboudrar a été approuvée par les partis politiques. Sur un total de 31 partis politiques participant aux élections, 21 formations ont signé la charte nationale d’éthique pour la pratique politique qui leur a été proposée par l’Instance centrale de prévention de la corruption. C’est ce qu’a affirmé l’ICPC dans un communiqué rendu public jeudi 17 novembre. Sans surprise, l’Instance confirme que le Parti de la justice et du développement (PJD) n’a pas encore signé cette charte qui vise la moralisation de l’opération électorale. Le parti islamiste avait souligné à maintes reprises qu’il refuserait de signer ce document tant qu’il exclut la possibilité de contester les résultats du scrutin. Ainsi, à l’exception du PJD et 9 autres petits partis, les autres grands partis ont signé la charte, à savoir le Rassemblement national des indépendants (RNI), l’Union socialiste des forces populaires (USFP), l’Union constitutionnelle (UC), le Parti authenticité et modernité (PAM), le parti de l’Istiqlal (PI), le Mouvement populaire (MP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS). «Tout en valorisant cette attitude positive et constructive, l’Instance centrale enregistre avec fierté l’engagement des partis politiques à s’approprier et à respecter les valeurs mises en exergue par la charte nationale qui leur est proposée», souligne le communiqué de l’ICPC. A rappeler que lors de la journée de communication sur l’intégrité et la transparence de la vie politique, organisée le 15 octobre dernier, les représentants de 26 partis politiques ont participé et ont tenu tous à approuver le contenu de la charte nationale d’éthique pour la pratique politique qui leur est proposée, après avoir intégré les observations et propositions faites à son propos. Comme son nom l’indique, la charte nationale d’éthique vise la promotion de la gouvernance partisane, électorale et représentative et la mobilisation pour lutter contre les divers comportements et pratiques politiques contraires à l’éthique et l’encouragement de l’ancrage des valeurs d’intégrité dans la conscience publique nationale.