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Nucléaire : Téhéran défie Washington

Le nouveau gouvernement iranien de l’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad entend mener une politique extérieure de détente mais exclut "pour toujours" toute relation avec Israël, et en l’état actuel, avec les Etats-Unis, selon son programme publié mardi.
Par ailleurs, le nouveau dirigeant en charge du nucléaire, le dur Ali Larijani, a affirmé mardi la détermination de l’Iran à mener à bien son programme d’enrichissement d’uranium, tout en continuant à négocier avec les Européens.
"Le programme général de politique intérieure et étrangère" du président Ahmadinejad, entré en fonction le 3 août, prévoit des "relations saines et actives avec tous les pays, à l’exception du régime usurpateur d’Al Qods (Jérusalem) pour toujours, et du régime politique américain, tant qu’il ne respecte pas la grandeur et les intérêts du peuple iranien". M.Ahmadinejad entend "poursuivre la politique de détente" menée par son prédécesseur Mohammad Khatami et "de lutte contre les menaces", selon ce programme rendu public par les agences de presse.
L’Iran et les Etats-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en avril 1980 après la prise en otages des diplomates de l’ambassade américaine à Téhéran par des étudiants islamistes.
Les Etats-Unis sont aujourd’hui les principaux procureurs de l’Iran, qui s’est retrouvé en 2002, dans la bouche du président George W. Bush, sur "l’axe du mal" des pays alimentant la prolifération et soutenant le terrorisme international. L’Iran est accusé par les Etats-Unis d’entraver la paix entre Israéliens et Palestiniens et d’œuvrer à la déstabilisation chez le voisin irakien.
La rupture des relations avec Israël fut l’un des premiers actes diplomatiques de la République islamique instituée en 1979. Le régime islamique a fait un dogme de la négation d’Israël et du soutien aux Palestiniens. Israël se considère comme la cible désignée du programme nucléaire iranien, qui est purement civil selon la République islamique, mais sert de couverture à des activités militaires selon l’Etat hébreu. Ces inquiétudes sont renforcées par les activités balistiques iraniennes, qui mettent Israël à portée de missiles iraniens.
Le programme de M.Ahmadinejad affirme son "soutien au peuple palestinien".
Le projet accorde "la priorité à une vision régionale dans les relations internationales et la priorité au monde islamique, aux pays du Golfe persique, de la Mer Caspienne, de l’Asie centrale et de la zone Pacifique dans les relations politiques, économiques et culturelles". Il entend continuer à lutter "contre le terrorisme gouvernemental et non gouvernemental".
Le régime islamique accuse régulièrement les gouvernements américain et israélien d’être les principaux "terroristes" dans le monde.
De son côté, Ali Larijani a déclaré que malgré toute la souplesse montrée par les amis de Rohani (son prédécesseur), les Européens se sont mal conduits, on ne peut donc écarter cette éventualité, mais nous devons essayer de régler ce problème amicalement.
M.Larijani prend son poste avec une réputation d’intransigeance vis-à-vis de l’Occident. L’Iran souligne que les décisions stratégiques sont le fait du régime et n’évoluent pas avec les changements de gouvernement.

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