Le débat sur les réseaux de recrutements des jihadistes qui officient en Syrie s’amplifie de jour en jour. Le nombre des combattants en partance de différents pays même européens augmente chaque jour.
Ce qui pose un réel problème de sécurité pour l’Union européenne. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre cette réunion internationale qui se tiendra le 8 mai 2014 à Bruxelles, avec de nombreux participants. En dehors des pays européens, on note également la présence des délégations jordanienne, turque et tunisienne. Lors de cette réunion, les débats portent sur le pourquoi de ces départs, les circuits de recrutements, la logistique mise en place et les ramifications que prennent ces réseaux.
Il est aussi question de la problématique du retour des jihadistes de Syrie et le risque que cela peut avoir sur les pays d’origine. C’est à ce niveau que l’expérience marocaine est capitale pour ses partenaires européens et méditerranéens.
Depuis 2001, le Maroc a démontré de grandes capacités pour gérer le dossier du terrorisme. Une expertise internationale, nourrie de la collaboration des services marocains avec leurs homologues américains et européens, qui a débouché, aujourd’hui, sur une efficacité à toutes épreuves dans le démantèlement et la collecte d’informations sur les réseaux terroristes.
Il ne faut pas oublier que le Maroc a pu déjouer les plans de centaines de cellules dormantes, évitant par là même le passage à l’acte de réseaux de l’ombre, structurés et bénéficiant souvent de liens à l’étranger. Cette rencontre de Bruxelles jette aussi la lumière sur les modes de financement des réseaux jihadistes, ce qui constitue pour les Etats le nerf de la guerre contre le terrorisme.