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Pas de fabrique terroriste au Nord de l’Irak

«Vous pouvez chercher comme vous voulez», a assuré Mohammad Hassan, porte-parole du groupe islamiste Ansar al-Islam qui contrôle le camp et le village voisin de Sargat, dans la région autonome kurde. « Il n’y a pas d’armes chimiques ici ». Ansar al-Islam, soupçonné par les services américains d’avoir des liens avec Al-Qaïda, explique que ce camp sert de QG pour l’administration de Sargat.
Colin Powell a montré mercredi à l’ONU une photographie satellite de ce camp, tenu selon lui par des militants du réseau terroriste Al-Qaïda qui ont fui l’Afghanistan et sont désormais sous la protection du groupe Ansar al-Islam. Un des dirigeants de ce mouvement, selon le chef de la diplomatie américaine, est un agent de Saddam Hussein. Les journalistes occidentaux, encadrés par une vingtaine d’hommes fortement armés, équipés de Kalachnikov et de grenades, ont été conduits sur place par des membres du Groupe islamique du Kurdistan, une formation modérée qui entretient de bonnes relations avec Ansar al-Islam. Selon le Groupe islamique du Kurdistan, il n’existe en fait aucun camp à Khurmal et Colin Powell ne l’a pas correctement localisé.
Accessible par une route poussiéreuse, le camp, clôturé, est situé à Sargat, un village de plusieurs centaines d’habitants, au pied des monts Zagros séparant l’Irak de l’Iran. Il comporte plusieurs bâtiments en parpaings, en partie inachevée. De nombreux enfants vivent là et de petites sandales en plastique sont éparpillées devant les maisons. Un réfrigérateur a été transformé en placard, rempli de vêtements féminins colorés. Seules touches de technologie, un système de surveillance vidéo et un studio TV de fortune, qu’Ansar al-Islam dit utiliser pour tourner des cassettes de propagande.
Selon les responsables du mouvement, Colin Powell a été induit en erreur dans ses accusations par l’Union patriotique du Kurdistan, un des deux partis gouvernant la région autonome kurde du Nord de l’Irak. Ansar est en guerre depuis deux ans avec l’UPK. « Tout ce que dit Powell est faux. Il n’a fait que répéter les mensonges de l’UPK », affirme un homme qui se fait appeler Ayoub Hawleri. D’autres Kurdes l’appellent Ayoub Afghani, et disent qu’il fabrique des explosifs pour de futurs kamikazes. L’UPK maintient que les informations de Colin Powell concernant un laboratoire de fabrication de poisons sont exactes. Ces installations, ajoute cette formation, se trouvent dans le secteur de Sargat et sont seulement accessibles à ceux qui viennent d’Afghanistan et ont « des liens avec Al-Qaïda ».
D’après un porte-parole de l’UPK, Ansar a pu déménager les installations en question avant l’arrivée des journalistes. Ceux-ci ont eu accès au site mais n’ont pu parler à personne à l’exception des deux représentants désignés par Ansar. A Ahmad Awa, un village voisin, les habitants pensent qu’il n’y a pas d’armes chimiques ou de membres d’Al-Qaïda à Sargat, même s’ils n’ont pas accès au camp. « Nous sommes certains que c’est faux », dit Azad Muhedil, chef du conseil de village. « Nous avons été victimes de la guerre et de destructions », lorsque Saddam Hussein gaza les Kurdes en 1988. « Les gens ici se remettent encore » des conséquences de ces attaques à l’arme chimique, note-t-il.

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