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Pas de répit pour les douaniers espagnols

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La pression conjointe des ministères du Commerce extérieur, de l’agriculture et des Affaires étrangères, doublée de celle l’Association des producteurs et exportateurs de fruits et des légumes (APEFEL) ont fini par avoir raison de l’acharnement des autorités espagnoles. Les produits agricoles marocains, aux portes de l’Espagne, n’auront plus à attendre que la douane daigne interrompre son répit, pour cause de congé. Les contingents marocains entiers, qui devaient séjourner indéfiniment à Algésiras, peuvent désormais être introduits. Les pas moins de sept suspensions prévues entre le 24 décembre et le 6 janvier, et le risque de dégradation que cela comporterait sur les produits marocains, principalement les maraîchers, les produits horticoles et même les poissons frais, obligés de transiter par l’Espagne, n’auront donc pas lieu. Depuis le 25 décembre, ces produits peuvent enfin passer. Pour la grande joie des professionnels marocains. Il s’agit de la deuxième année consécutive que les autorités espagnoles procèdent à un tel blocage. Si l’année dernière, la raison invoquée était celle d’une « réfection et entretien du matériel de la douane», pour cette année, le voisin ibérique qui ne s’accommode plus de prétextes a annoncé de manière unilatérale, que ses services sanitaires et douaniers seront en congé durant cette période de festivités, et qu’il n’y aurait aucune permanence. La seule réaction marocaine qui s’était faite entendre était cette l’APFEL (Association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes). Et elle semble avoir eu de l’effet de l’autre côté de la Méditerranée puisque la mesure effective le 24 à été revue. Cette mesure ne serait pas étrangère au mécontentement des agriculteurs espagnols qui voient désormais une importante partie de l’aide communautaire qui leur été due, reversée aux nouveaux États membres. D’autant que, le malheur ne venant jamais seul, les dernières négociations de l’accord d’association Maroc-UE ont permis au Maroc d’augmenter ses volumes d’exportation, ce qui a été mal accueilli de l’autre côté de la Méditerranée. Une décision que les producteurs espagnols n’ont toujours pas digérée. Ces soi-disant avantages «arrachés aux agriculteurs espagnols» ne concernent pourtant qu’un relèvement des exportations marocaines d’agrumes de 190.000 à 220.000 tonnes. Qui plus est, cette décision n’est pas applicable dans l’immédiat, mais à partir de trois à quatre ans. Pour les livraisons des 24 et 25 décembre, c’est déjà cuit. Pour le reste, on peut déjà clamer : pasaran!

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