Les opérateurs de la pêche côtière se sont constitués en confédération, mercredi, à Rabat. Les représentants de plus de trente associations sont convenus de la constitution d’un cadre institutionnel regroupant les trois fédérations de différentes professions du secteur «afin de réhabiliter un corps de métier desservi par la méconnaissance de ses réalités propres et pour sauvegarder la richesse». Moins de 3 mois après l’éclosion de l’idée de regroupement à Dakhla en février dernier lors d’une précédente réunion des patrons de pêche, la commission de réflexion chargée de plancher sur la meilleure manière d’organiser les métiers de la pêche côtière a rendu sa copie aux trois fédérations du secteur. Représentants de la pêche à la ligne, au chalut et à la sardine se sont ainsi vus proposer un projet de statut fondamental présidant à la constitution d’une organisation autonome, démocratique et unioniste qui prévoit de zoner la profession en région du nord allant de Tanger à Kénitra, en zone du centre s’étendant de Kénitra à Agadir et en zone sud partant d’Agadir à Lagouira. Selon ce projet, la confédération a pour finalité de défendre les intérêts et d’améliorer les conditions de travail des professionnels, d’œuvrer à la révision du cadre légal présidant à l’exercice des métiers de mer et de participer à la sauvegarde de la richesse de la ressource halieutique. Elle a également pour objectif de se poser en interlocuteur valable face à l’administration et à coopérer avec les organismes étrangers similaires. Le projet de statut prévoit 5 organes dirigeants : le congrès national, l’assemblée des chefs, le bureau politique, celui de la communication, et les fédérations. L’article 25 stipule que la confédération est financée au moyen de la perception de contributions mensuelles calculées sur les ventes de chaque groupement membre. Selon Youssef Benjelloun et Mohamed Bijdiguène qui ont conduit les débats, les groupements ayant participé à l’assemblée constitutive représentaient 80% des opérateurs. Consacrée à l’organisation, l’assemblée s’est fait en outre l’écho de doléances des pêcheurs côtiers quand certains de ceux qui y ont participé ont évoqué l’accord par lequel des industriels de la conserve française auraient reçu un quota de captures de 100.000 tonnes.