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Pêche : L’offre marocaine

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Les négociations pour la signature d’un accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne commenceront la semaine prochaine à Bruxelles. “ Ce sera un petit accord, nouvelle génération“, prévient tout de go, Mohamed Tarmidi, secrétaire général du ministre marocain de la Pêche.
Cette fois-ci, l’offre marocaine est à la fois claire et précise : tout sauf le céphalopode et les crevettes (TSCC). En dehors de ces deux espèces soumises à une grande exploitation, la flotte européenne à composante artisanale et essentiellement d’origine espagnole et portugaise, a le droit de pêcher toutes sortes de poisson blanc ainsi que le pélagique disponible en quantités importantes. En outre, la proposition de Rabat est assortie de trois autres conditions: la zone d’activité a été limitée à la côte atlantique (la Méditerranée déjà soumise à un effort de pêche accrue est exclue), le débarquement des prises dans les ports marocains et le nombre de bateaux doit se situer entre 100 et 110. La durée de l’accord n’est pas encore définie.
Le Maroc demande une durée de 4 ans renouvelable alors que ses partenaires européens souhaitent un accord de 5 ans. Qu’en est-il du montant de la compensation qui serait perçu par le Royaume au titre de cet accord? On évite pour le moment d’avancer un chiffre, jugeant que ce n’est pas là le plus important.
Le plus important c’est que l’Europe ne soit pas trop exigeante comme ce fut le cas les fois précédentes. Il s’agit de trouver un équilibre essentiel aux yeux des négociateurs marocains. Éviter de mettre la ressource en péril et ne pas braquer les professionnels du secteur qui ont toujours vu d’un mauvais œil la concurrence des étrangers . “ Si la nouvelle équipe de Bruxelles, aujourd’hui plus respectueuse des intérêts du Maroc et plus attentive à ses préoccupations, adhère aux fondements de l’offre marocaine, souligne un responsable, l’accord sera signé dès le premier round des négociations“.
En fait, les pouvoirs publics marocains misent sur un vrai partenariat qui touche l’ensemble de la filière avec des mesures d’accompagnement à la clé: recherche halieutique, circuits de commercialisation, promotion et consommation. En somme, une démarche qui va au-delà du simple pompage du fond marin sans valeur ajoutée pour le secteur.
Une chose est sûre : le retour de l’Europe dans les eaux marocaines, après une absence de plus de quatre ans, est jugée bénéfique sur plusieurs plans. Outre son intérêt politique, un accord est de nature à donner un nouveau souffle à un secteur qui navigue à vue et contribuer surtout à la mise à niveau de la flotte côtière.

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