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Pêcherie de JC Mitterrand : Jugement début juin

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Selon Me Brahim Ould Ebety, défenseur de M. Collonge, qui a précisé que le délibéré serait rendu « début juin ». L’affaire a été plaidée lundi matin au tribunal de Commerce, a constaté le correspondant de l’AFP dans la capitale mauritanienne.
La société Iwik, dont Jean-Christophe Mitterrand détient 57% et M.Collonge un peu plus de 40%, avait été mise sous séquestre jeudi par le Tribunal de commerce de Nouakchott « pour éviter qu’elle ne soit dilapidée avant tout jugement », avait annoncé vendredi Me Ould Ebety, en précisant que l’objectif n’était « pas de la fermer ». En dépit de cette mise sous séquestre, la société Iwik continue de travailler « mais elle ne peut exporter ou revendre sa production que sous contrôle judciaire », avait-il ajouté. Olivier Collonge réclame, selon son avocat, que la société Iwik lui verse sa part d’associé, soit 250.000 euros, ainsi que des factures d’un montant de 180.000 euros, le remboursement de ses émoluments de directeur général de la société entre 1999 et avril 2003 et, enfin, le paiement des parts cédées par M. Collonge à M. Mitterrand, dont le montant reste à évaluer.
Le Parquet de Paris a ouvert une information judiciaire « contre X » le 17 mars dernier pour « blanchiment », à propos du financement de la société de pêche de Jean-Christophe Mitterrand. Cette instruction a été confiée au juge du pôle financier du tribunal de Paris, Philippe Courroye, déjà chargé d’une enquête sur une vente d’armes présumée illégale à l’Angola, dans le cadre de laquelle Jean-Christophe Mitterrand est mis en examen. Le 9 mars, le juge avait entendu Olivier Collonge sur les transactions financières liées à la mise en place de cette pêcherie.
M. Mitterrand, mis en examen pour « trafic d’influence, recel d’abus de biens sociaux » et « complicité de trafic d’armes », est soupçonné d’avoir reçu de l’argent de l’homme d’affaires Pierre Falcone (ce dernier mis en examen pour commerce illicite d’armes) pour faire jouer ses relations en vue de faciliter ces ventes d’armes. Or, selon Jean-Christophe Mitterrand, une partie de ces sommes était destinée à créer cette infrastructure de pêche.
Le juge Courroye cherchait pour sa part à vérifier comment M. Mitterrand a réussi depuis 2001 à faire fonctionner l’usine de pêche et à lui transférer des fonds en espèces, alors que ses comptes étaient bloqués en raison de l’enquête sur l’Angola et qu’il n’avait, officiellement, aucun revenu. Au lendemain de l’audition de M. Collonge, M. Mitterrand avait affirmé que la pêcherie avait une « comptabilité transparente » et réaffirmé qu’il ne s’était jamais rendu coupable de « trafic d’armes » ou de « trafic d’influence ».

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