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Peres attaque Netanyahu

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«La politique économique du gouvernement a créé 6.000 millionnaires et six millions de mendiants», a déclaré dimanche M. Peres lors d’une conférence du parti à Tel-Aviv. Il est revenu à la charge lundi devant une réunion de l’Agence juive. « Leur salaire, leur allocation retraite ont été réduits et je ne peux imaginer une société juive ignorant le sort des pauvres et des handicapés », a-t-il dit. Ses propos virulents qualifiant la politique de M. Netanyahu de « capitalisme de porc » ont fait, lundi, la Une de la presse. M. Netanyahu, actuellement aux Etats-Unis, avait ouvert le feu en affirmant qu’il n’accepterait pas une remise en question des acquis de sa politique, notamment dans le domaine des privatisations, dans l’éventualité d’une entrée des travaillistes au gouvernement.
M. Peres estime, pour sa part, qu’il n’y a pas lieu de rallier le gouvernement s’il n’y a pas d’accord sur sa politique. « Je suis pour un gouvernement d’union nationale, si nous pouvons nous entendre sur sa ligne politique. Je ne vois pas l’utilité de former un gouvernement d’union sur la base d’une politique divisée », a-t-il ajouté. Le Likoud, parti du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, est profondément divisé sur le plan de retrait de Gaza, adopté début juin par le gouvernement, et M. Sharon, privé depuis de majorité au Parlement, ne tient que grâce au « filet de sécurité » que lui octroient les travaillistes à la Chambre, souligne M. Peres. « Nous avons aujourd’hui un gouvernement sans politique et une politique sans gouvernement », résume l’ancien Premier ministre et prix Nobel de la Paix, qui fut l’un des artisans des accords d’Oslo. « Nous sommes prêts à entrer au gouvernement mais avec qui? Le Likoud doit se décider, soit retourner à la politique du Grand Israël ou aller de l’avant avec une grande paix », a dit M. Peres.
Le Likoud, grand parti de la droite nationaliste israélienne, a fait sienne, durant des années, l’idélogie du Grand Israël, Israël dans ses frontières bibliques, incluant les territoires palestiniens.
M. Peres soutient le plan de retrait de Gaza, mais veut que ce retrait soit coordonné avec les Palestiniens. Le Premier ministre palestinien, Ahmad Qoreï, selon lui, est un homme « qui veut la paix et est prêt au compromis ». Un député du parti travailliste a affirmé lundi que sa formation exigerait le Trésor pour rejoindre le gouvernement. « Le principal portefeuille que nous allons réclamer est celui des Finances », a déclaré le député Shalom Simhon à la radio publique.
« Je ne demande aucun portefeuille. Je veux une politique », a déclaré à l’AFP M. Peres. Bien que M. Sharon considère M. Netanyahu comme son principal rival au sein du parti Likoud, il réalise aussi que l’ancien Premier ministre est trop influent pour être délogé des Finances afin de satisfaire les travaillistes.
Le parti travailliste a récemment fusionné avec la formation syndicaliste « Un seul peuple » d’Amir Peretz, chef de la centrale syndicale israélienne, d’où sa sensibilité réaffirmée pour les questions économiques et sociales qui avaient été jadis à la base de sa politique. L’un des dirigeants du parti, l’ancien ministre de la Défense, Binyamin Ben Eliezer, a affirmé lundi à la radio que les travaillistes ne devaient accorder un filet de sécurité au gouvernement au Parlement que pour son seul plan de retrait de Gaza et non pour sa politique économique.

• Chris Otton AFP

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