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Plan Maroc Vert : Une transformation structurelle réussie

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Le Plan Maroc Vert marque un tournant dans l’histoire agricole du Maroc. Cette vision est sans conteste la plus performante de toutes les stratégies sectorielles engagées ces dernières années. Elle se distingue par son aspect inclusif et intégré ayant permis l’instauration d’un nouvel ordre agraire au Royaume.

L’agriculture est l’un des leviers ayant contribué à la transformation économique du Royaume durant ces deux dernières décennies. Le secteur primaire a connu une transformation structurelle ayant renforcé sa contribution à la croissance économique. Une dynamique portée par une stratégie ambitieuse ayant fait de ce secteur un pilier de l’économie nationale. Le Plan Maroc Vert marque un tournant dans l’histoire agricole du Maroc. Cette vision est sans conteste la plus performante de toutes les stratégies sectorielles engagées ces dernières années. Elle se distingue par son aspect inclusif et intégré ayant permis l’instauration d’un nouvel ordre agraire au Royaume. Cette stratégie repose sur deux piliers. Le premier tend à développer une agriculture à haute valeur ajoutée au moment où le deuxième appuie la petite agriculture. Des subventions ont été mises en place pour accompagner les agriculteurs marocains petits et grands pour relever le pari d’une agriculture moderne. Parmi les dispositions prises figure également l’agrégation des producteurs. Une approche qui prône l’organisation du secteur à travers la création de coopératives et le développement de la contractualisation entre petits producteurs et grandes entreprises agricoles.L’ensemble des objectifs atteintsLa stratégie agricole a pu en dix ans remplir l’ensemble de ses objectifs. Une performance agricole indéniable est observée. Si l’on s’appuie sur le dernier bilan dressé à fin 2018, il ressort que le PIB agricole s’est consolidé de 60% par rapport à 2008, année de lancement du Plan Maroc Vert, atteignant une valeur de 125 milliards de dirhams. La valeur ajoutée agricole additionnelle s’élève, quant à elle, à 47 milliards de dirhams. Le Plan Maroc Vert a, en effet, contribué à la croissance économique avec un taux moyen annuel de 5,25% contre 3,8% en 2018. Un important élan d’intensification d’investissement public et privé a été observé dans le secteur. L’investissement cumulé s’élève à 108 milliards de dirhams dont 67 milliards de dirhams générés par le privé et 41 milliards par le secteur public, bénéficiant en grande partie aux petits et moyens agriculteurs.Belle performance agricole à l’exportLe Plan Maroc Vert a propulsé davantage les exportations agricoles. Elles ont enregistré durant ces dix dernières années un taux de croissance annuel moyen de 10%. Leur valeur est ainsi passée de 14,2 milliards de dirhams en 2009 à 34,7 milliards de dirhams en 2018, soit une progression de 145% depuis le lancement du Plan Maroc Vert. En volume, la progression ressort à 59% passant ainsi de 1,44 million de tonnes, à 2,30 millions de tonnes. Les exportations des produits maraîchers ont progressé sur la même période de 63% pour atteindre à fin 2018 un volume de 1,23 million de tonnes contre 761.000 tonnes en 2009. Les exportations des agrumes ont grimpé de 50% passant de 461.000 tonnes à environ 689.000 tonnes. Même performance à l’export observée par les produits agricoles transformés. La croissance est évaluée à 64% sur la période 2009-2018 s’élevant à 367.000 tonnes en 2018 contre 224.000 en 2009.Les indicateurs socioéconomiques au vertL’une des principales attributions de cette stratégie est d’assurer une rentabilité à l’ensemble des agriculteurs. Grâce au Plan Maroc Vert, les revenus en milieu rural se sont nettement améliorés, soit une consolidation de 66% sur la période 2008-2018. Le revenu par habitant est estimé à 9.500 dirhams en 2018 contre 5.700 dirhams au lancement du Plan Maroc Vert. De même, environ 350.000 équivalents emplois agricoles ont été créés durant ces dix dernières années. La filière animalière est la plus concernée par cette dynamique (63% des emplois créés) au moment où les filières végétales détiennent une part de 37%. L’aménagement hydro-agricole a généré pour sa part 67.000 emplois contre 21.000 emplois pour les projets d’agriculture solidaire et 42.000 emplois pour les projets autour des terres de l’État découlant du partenariat public-privé. Pour accompagner le développement agricole, des filières et programmes de formation ont été orientés vers les besoins en compétence du Plan Maroc Vert. L’enseignement supérieur agricole a formé 4.234 lauréats entre 2009 et 2018. Citons, à cet effet, 21 médecins vétérinaires, 566 ingénieurs topographes, 460 ingénieurs en industries agricoles et alimentaires, 1.503 ingénieurs agronomes, 280 ingénieurs des eaux et forêts, 422 ingénieurs en génie rural et 282 ingénieurs horticoles. De même, 64.500 lauréats ont été promus de la formation professionnelle agricole dont 18.500 en formation initiale.

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