En 2019, 6.172 enfants ont été victimes de crimes et de délits tandis que 27.231 autres ont fait l’objet de poursuites au cours de la même année. Ces chiffres ont été dévoilés par le ministre de la justice, Mohamed Ben Abdelkader, au Parlement.
Le ministre a déclaré en réponse à des questions écrites de groupes et groupements parlementaires des Chambres des représentants et des conseillers que ces chiffres mettent en évidence le besoin d’adopter une nouvelle approche dans le traitement des questions de l’enfance, y compris en matière d’accompagnement et d’insertion dans la société et de participation à la dynamique du développement. Concernant le phénomène de viol et de harcèlement à l’encontre des enfants, le ministre a fait savoir que la commission multisectorielle créée par son ministère a élaboré une plateforme législative relative à l’enfant, en tant que première initiative vers la mise en place d’un code des droits de l’enfant, selon une approche préventive touchant les différents aspects de protection de cette catégorie.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des engagements contenus dans la Charte nationale des droits de l’enfant, signée en novembre 2019 à Marrakech, sur initiative de SAR la Princesse Lalla Meryem, présidente de l’Observatoire national des droits de l’enfant, a-t-il rappelé. Au sujet de la lenteur des démarches judiciaires, le ministre a relevé que l’avant-projet du code de procédure civile prévoit des dispositions visant à rationaliser les délais et à accélérer le traitement des dossiers, notamment à travers la notification électronique, l’adoption d’un programme informatique en matière de désignation des magistrats et de détermination des dates d’audiences…