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Portrait : Karim Ghellab, des Ponts et Chaussées au perchoir du Parlement

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Karim Ghellab devrait succéder à Abdelouahed Radi à la présidence de la Chambre des représentants. Arrêt sur le portrait de ce jeune politicien au parcours diversifié et riche en action. Karim Ghellab est né le 14 décembre 1966 à Casablanca où il a suivi toutes ses études sanctionnées par un Bac E (math/techniques) au lycée Lyautey en 1984. Il s’envole après à Paris, où il devient ingénieur diplômé de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées de Paris, promotion 1990. Parlant couramment l’anglais, le français, l’italien et l’arabe, il entame sa carrière professionnelle dans un cabinet de consultants à Paris. A peine âgé de 28 ans, il rejoint en 1994 le ministère de l’équipement en tant que directeur provincial d’abord à Al Hoceima puis à Benslimane. Ambitieux, il se distingue rapidement et intègre l’administration centrale pour prendre en charge la Direction des programmes et des études en 1996, puis celle des routes et de la circulation routière en 1998. De fil en aiguille, Ghellab monte les échelons. En 2001, après un court passage par le Groupe ONA, il est nommé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en tant que directeur général de l’ONCF où il déploiera efficacement ses connaissances et expériences pour régler les problèmes structurels de l’Office. Le 7 novembre 2002, Ghellab est nommé par le Souverain ministre de l’équipement et du transport au sein du gouvernement de Driss Jettou, et reconduit au même poste le 15 octobre 2007, cette fois au sein du gouvernement de Abbas El Fassi. Membre du parti de l’Istiqlal, le ministre occupe ainsi ce poste à haute responsabilité ayant comme crédo : réformes et accélération des projets. Les résultats sont innombrables et touchent tous les secteurs relatifs au chantier de l’équipement et du transport.  Il a ainsi mené et géré les politiques volontaristes des grands chantiers d’infrastructures et de libéralisation des systèmes de transport, ce qui a engendré un quadruplement des investissements en infrastructures de transport (de 30 milliards à 60 puis à plus de 120 actuellement), modernisation des réseaux, 1800 km d’autoroute à l’horizon 2015, 3 millions de citoyens désenclavés à l’horizon 2012, première ligne de TGV opérationnelle en 2015 entre Tanger et Casablanca, complexes portuaires modernes Tanger Med et Nador West Med, modernisation des gares ferroviaires et aéroportuaires, libéralisation portuaire, transformation des Offices sous tutelle en sociétés anonymes, ONT, ONCF et ODEP, libéralisation aérienne et Open Sky avec l’Union européenne, libéralisation du transport maritime, libéralisation du transport routier de marchandises, réforme du Code de la route. En revanche, on ne peut brosser le portrait de l’actuel ministre du transport sans évoquer l’une des grandes réformes dont il est l’instigateur:  le nouveau Code de la route. Ce projet qui, à sa genèse, a ouvert la boîte de Pandore, n’a pas été accueilli à bras ouverts par la population en général et les automobilistes en particulier. Mais il a finalement été approuvé par la majorité au Parlement. Convenons donc de rendre à César ce qui lui appartient, aujourd’hui, âgé de 45 ans, Karim Ghellab s’avère l’une des personnalités les plus marquantes au Maroc. C’est, pour ainsi dire, que l’avenir réserve certainement, pour ce passionné d’arts martiaux, de grandes batailles à livrer.

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