Les salariés de Poste Maroc, affiliés à l’UMT, à la CDT et à la FDT, observent un mouvement de grève demain, vendredi, dans le secteur des postes. Ce nouveau débrayage a été décidé suite à une réunion, lundi, entre les centrales syndicales et les représentants du groupe pour la relance du dialogue social. «Nous avons vécu pratiquement une année blanche sur le volet du dialogue social.
Les représentants de l’administration du groupe ne nous ont jamais donné les vraies raisons de ce retard. Et comme la réunion du lundi est restée sans suites, nous avons (les trois syndicats, ndlr) décidé d’observer cette grève préventive», a déclaré à ALM Abdallah El Ammari, secrétaire général adjoint de la FNPL-UMT (Fédération nationale des postes et logistique) et président d’Uni Poste et Logistique pour la région Mena-Med.
Les trois syndicats, qui font front commun depuis plus de trois ans, contestent notamment «l’attitude discriminatoire» entre les postiers et le reste des salariés des filiales du groupe, ainsi que les décisions stratégiques entreprises de manière unilatérale. «Le rachat de la SDTM (Société de distribution et de transport de marchandises, dont le rachat par Poste Maroc a été validé par le gouvernement en septembre dernier, ndlr) est une opération stratégique pour l’avenir du groupe, alors que les collaborateurs et salariés n’ont à aucun moment été consultés avant cette décision», rajoute El Ammari.
La tension entre les centrales syndicales et le groupe pourrait toutefois s’apaiser dans les mois, voire les semaines à venir. Hier, à l’heure où nous mettions sous presse, les syndicats avaient rendez-vous avec Amin Benjelloun Touimi, le directeur général de Poste Maroc. La réunion entre ce dernier et les trois syndicats devrait déterminer le climat social des mois à venir au sein du groupe.