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pour un partenariat Maroc-Espagne fiable et intelligent

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En ouverture de la réunion de haut niveau avec son homologue espagnol, Aziz Akhannouch plaide pour des relations fortes, flexibles et multidimensionnelles

Partenariat.

Un tout nouvel élan pour les relations économiques entre le Royaume et l’Espagne. La dynamique est insufflée mercredi après-midi à Rabat lors du forum économique réunissant les deux pays. Un événement marqué par l’intervention de responsables de taille ainsi que la présence d’opérateurs économiques des deux pays.

Le Maroc et l’Espagne démarrent une nouvelle ère de coopération. Un momentum qui a été inauguré ce mercredi par une Réunion de haut niveau à laquelle ont pris part les opérateurs économiques des deux pays. Selon des sources officielles, une plus grande importance a été conférée à cet événement, notamment à travers l’échange téléphonique effectué entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, juste avant le coup d’envoi de cette réunion. Nous apprenons de même source que cet entretien téléphonique «long et chaleureux» a été fortement salué par la délégation espagnole qui considère cette initiative royale comme un gage de réussite de cette Réunion de haut niveau. Sa Majesté le Roi a adressé à cette occasion une invitation à Pedro Sanchez pour effectuer «très prochainement» une visite officielle au Maroc. Une visite qui devrait être marquée par un agenda à la hauteur du partenariat d’exception moroco-espagnol. A ce propos, le chef de gouvernement s’en félicite.
«Permettez-moi, Excellence, de vous témoigner de notre joie quant à votre présence parmi nous et également suite à l’échange téléphonique que vous avez eu avec Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, et qui augure de belles perspectives et d’orientations stratégiques, dont nous verrons les fruits dans les mois à venir, en faisant avancer les relations, au bénéfice des deux pays», estime M. Akhannouch qui évoque la conjoncture internationale. Pour lui, de telles circonstances sont censées inciter les deux pays à travailler ensemble. «Il n’y a pas lieu de s’étonner qu’un partenariat fiable, fort, flexible, intelligent et multidimensionnel, se traduise dans les faits par un développement économique. C’est le sens que nous souhaitons donner à notre partenariat, tel que souhaité par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, celui d’un leadership au service du développement et de la paix dans notre région méditerranéenne et, au-delà, d’un modèle d’entente et de prospérité partagée pour toutes les nations», affirme le chef de gouvernement. C’est cette prospérité qui est mise en avant par Pedro Sánchez tout en se félicitant de l’échange téléphonique. «Notre objectif commun est d’ouvrir une nouvelle étape pour développer le potentiel offert par la relation bilatérale sur des bases renouvelées de confiance et de respect de ce qui a été convenu et de compréhension mutuelle», déclare le président du gouvernement espagnol qui précise qu’au total 24 accords seront signés dans divers domaines. Et d’ajouter : «Plus la relation est bonne, mieux c’est pour l’Espagne, pour le Maroc, pour l’Europe». Aussi, le Maroc est à son sens «une référence en Afrique».

Une relation qui s’alimente de la dynamique des échanges commerciaux

Lors de son intervention, Aziz Akhannouch a rappelé l’exemplarité de la coopération maroco-espagnole, notamment en termes de sécurité et d’énergie. «La marge d’évolution demeure importante que ce soit en énergie, transport, tourisme, industrie à la lumière de la Charte de l’investissement», ajoute le chef de gouvernement qui s’appuie sur la vision royale pour un partenariat de prospérité. Le forum économique Maroc-Espagne a tracé, mercredi à Rabat, la voie pour les investisseurs des deux pays voisins. Les participants y fixent même les secteurs clés où il fait bon investir au Maroc. Le tout en livrant des chiffres illustrant l’augmentation des échanges entre les deux Royaumes. «La solidité de la relation entre nos deux pays s’alimente de la dynamique positive que connaissent nos échanges commerciaux. L’Espagne est aujourd’hui le premier partenaire commercial du Maroc aussi bien pour ce qui est des importations que des exportations. Le Maroc est le 3ème partenaire commercial de l’Espagne en dehors de l’Union européenne, après la Chine et les États-Unis et la première destination des exportations espagnoles en Afrique et dans le monde arabe», peut-on relever du chef de gouvernement.

Des pistes à développer

«La reconfiguration des chaînes de valeur mondiales, dont nous sommes actuellement témoins est, en effet, une réelle piste de croissance pour nos pays respectifs. D’autant plus que nos complémentarités économiques et notre proximité nous permettent de construire de vrais écosystèmes industriels intégrés, durables et innovants, dans des secteurs stratégiques comme l’automobile, l’aéronautique, l’industrie pharmaceutique ou encore le textile. En parlant d’écosystèmes, je pense aussi à l’enjeu de la sécurité alimentaire, qui peut être au cœur de ce partenariat économique rénové», a détaillé Chakib Alj, président de la CGEM, lors de l’ouverture du Forum économique Maroc-Espagne organisé en marge de la Réunion de haut niveau. Par la même occasion le patron des patrons met en avant la vision éclairée de sa Majesté le Roi Mohammed VI. «Un autre secteur où l’on pourrait réaliser de belles choses ensemble est celui de la transition énergétique. Compte tenu de l’énorme potentiel en énergies renouvelables (solaire et éolienne) et du savoir-faire développé, le Maroc construit actuellement un bouquet énergétique diversifié pour satisfaire la demande croissante en électricité et réduire la dépendance énergétique vis-à-vis de l’extérieur. D’énormes opportunités existent également dans l’hydrogène vert, le carburant du futur. La gestion de l’eau est un secteur tout aussi stratégique avec les nombreux projets de dessalement d’eau de mer ou de recyclage des eaux usées prévus. L’expertise espagnole peut contribuer à la réussite de cette trajectoire. Un dernier secteur qui doit être au centre de nos intérêts est celui de la santé. Avec la mise en œuvre en cours du projet royal de la protection sociale, le Maroc développe actuellement sa capacité en matière de services de santé, notamment via des partenariats public-privé. Au vu du savoir-faire espagnol dans ce domaine, nous pouvons imaginer des partenariats dans ce sens aussi», poursuit M. Alj qui trouve que c’est le moment d’investir au Maroc. Dans ce sens, il évoque la nouvelle Charte de l’investissement et le programme d’innovation et de R&D.

Du côté espagnol

Son pair, Miguel Garrido, vice-président de la CEOE (confédération espagnole des entreprises), abonde dans le même sens. Il met notamment l’accent sur les exportations entre l’Espagne et l’Afrique via le Maroc. «Depuis 2021, plus de la moitié des exportations vers l’Afrique ont pour première destination le Maroc», indique l’invité espagnol. Le Maroc étant d’après lui la principale porte d’entrée vers l’Afrique. Pour lui, ce forum est aussi une opportunité pour de «nouvelles voies de coopération». L’occasion d’envisager également de créer avec la CGEM des initiatives conjointes. A son tour, José Luis Bonnet, président de la Chambre de commerce espagnole, qualifie ce forum de moment «idoine pour consolider les relations économiques et investissements bilatéraux». «L’Espagne est le principal partenaire du Maroc qui est aussi l’un des principaux marchés. Il faut mettre en avant un aspect qualitatif», estime-t-il en mettant en avant une grande diversification de secteurs, ainsi que des complémentarités. Quant aux chaînes d’approvisionnement, elles sont, selon lui, l’un des axes censés renforcer le partenariat tout en créant des emplois.

Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol. (CHAFIK ARICH)
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Des signatures dans le pipe pour de nouveaux projets au Maroc

Protocole.

La ministre espagnole de l’industrie, du commerce et du tourisme, Reyes Maroto, révèle lors du forum qui se poursuit jusqu’au 2 février la signature d’un protocole financier pour l’exécution de nouveaux projets au Maroc de l’ordre de 800 millions d’euros. Les projets portent sur les énergies renouvelables, l’assainissement, la logistique, le transport, l’industrie agroalimentaire. «Cela va beaucoup aider les PME en internationalisation», commente-t-elle. Elle annonce en outre un autre protocole portant sur le tourisme pour en faire un «levier de création de richesses». Elle cite également l’amélioration de l’industrie via l’économie verte et digitale, ainsi que l’alimentaire et la santé ainsi qu’un programme de formation de talents. «Nous voulons aller beaucoup plus loin», indique de son côté Adil Rais, co-président du Conseil économique Maroc-Espagne (CEMAES) qui, à son tour, tient au tourisme. Clémente Gonzalez, également co-président, s’exprime sur les chaînes d’approvisionnement devenues de plus en plus courtes. «Il ne faut pas avoir peur de voyager et investir», recommande-t-il

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Echanges.

Entre 2011 et 2021, les échanges bilatéraux entre le Maroc et l’Espagne ont marqué un taux de croissance annuel moyen robuste (+8%). La progression des exportations vers l’Espagne (+8,3% par an en moyenne) s’avère plus rapide que celle des importations en provenance de ce pays (+7,8%).

Les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Espagne ont connu un grand essor au cours des deux dernières décennies. C’est ce qui ressort d’un rapport de la Direction des études et des prévisions financières. Dans les détails, les échanges ont atteint un record de 153,8 milliards de dirhams en 2021, en hausse de 20% par rapport à 2020 et de 6% depuis 2019. Il faut préciser que le commerce entre le Maroc et l’Espagne est régi, notamment, par l’accord d’association Maroc-Union européenne, entré en vigueur en 2000, établissant une zone de libre-échange. Entre 2011 et 2021, les échanges bilatéraux ont marqué un taux de croissance annuel moyen robuste (+8%). La progression des exportations vers l’Espagne (+8,3% par an en moyenne) s’avère plus rapide que celle des importations en provenance de ce pays (+7,8%). Avant 2014, l’Espagne était le deuxième partenaire du Maroc, loin derrière la France. Sa part dans les exportations marocaines ne représentait que 18% en moyenne sur la période 2000-2010, contre 26% pour la France.

1er partenaire commercial
Aujourd’hui, l’Espagne est le premier partenaire commercial du Maroc (avec une part de 17,9% du total des échanges en 2021, en hausse de 4,6 points depuis 2011). Elle est le premier client du Maroc (21,5%, +3,2 points) et son premier fournisseur (15,7%, +4,7 points). Par ailleurs, la part du Maroc sur le marché espagnol a presque doublé sur la dernière décennie pour atteindre 2,0% en 2021 contre à peine 1,2% en 2011, témoignant du dynamisme des exportations marocaines sur cet important marché de proximité. Le solde commercial avec l’Espagne reste structurellement déficitaire. Le déficit s’est élargi en 2021 pour atteindre 12,1 milliards de dirhams contre 2 milliards de dirhams en 2020. Le taux de couverture a enregistré 85% en 2021 contre un pic de 97% en 2020 et une moyenne de 80% sur la période 2011- 2019 (avec un creux de 60% en 2012). «Les exportations marocaines vers l’Espagne se sont inscrites dans une tendance à la hausse. Elles ont atteint un record de 70,9 milliards de dirhams en 2021, en progression de 12,6% par rapport à 2020 et de 3,3% par rapport à 2019. Cette nette reprise s’explique par une forte remontée des ventes des vêtements confectionnés (+44% après -27% en 2020), des crustacés, mollusques et coquillages (+67% après -8%), des articles de bonneterie (+38% après -10%), de l’acide phosphorique (+100% après +9%) et des voitures de tourisme (+29% après -35%) et ce, malgré le repli des exportations des fils, câbles pour l’électricité (-24% après -3%) et des appareils pour la connexion électrique (-28% après +2%)», expliquent les auteurs du rapport de la Direction des études et des prévisions financières.

Montée en gamme
Les exportations du Maroc vers l’Espagne sont constituées essentiellement des vêtements confectionnés (14,8 milliards de dirhams en 2021, représentant environ 21% du total), des fils et câbles pour l’électricité (9,6; 13,5%), des crustacés, mollusques et coquillages (7,8; 11%), des articles de bonneterie (3,3; 4,7%), des voitures de tourisme (3,2; 4,5%), des parties et pièces pour voitures (2,8; 3,9%), des appareils pour la coupure ou la connexion électrique (2,6; 3,6%), des légumes (2,3; 3,2%) et des fruits (2,0; 2,8%). Ensemble, ces neuf produits représentent 68% des exportations totales en 2021. La modernisation du tissu productif et la montée en gamme des exportations marocaines se reflètent dans les échanges avec l’Espagne. Les exportations des produits «à technologie moyennement élevée» s’avèrent plus dynamiques, portant leur part dans les produits manufacturiers exportés à 52% en 2020 contre 30% en 2010. Cette évolution découle, notamment, de la progression des ventes du secteur automobile (voitures de tourisme, parties et pièces pour voiture, fils et câbles pour l’électricité). Parallèlement, la part des produits «à faible technologie» a chuté, passant à 37% en 2020 contre 62% en 2010.

Importations
Selon la Direction des études et des prévisions financières, les importations en provenance de l’Espagne ont atteint un record de 83 milliards de dirhams en 2021, en augmentation de 28% par rapport à 2020 et de 8,6% depuis 2019. Le rebond concerne l’ensemble des catégories de produits, notamment des produits énergétiques (+62% après -27% en 2020), tirés par les gas-oils et fuel-oils (+60% après -17%), des demi-produits (+17% après -15%), des produits finis de consommation (+21% après -15%), des produits finis d’équipement industriel (+14% après -15%) et des produits bruts d’origine animale et végétale (+89% après +9%). En termes de structure, les importations en provenance de l’Espagne sont composées principalement de demi-produits (23,3 milliards de dirhams en 2021; soit environ 28% des importations totales), de produits finis d’équipement industriel (17,4; 21%), de produits énergétiques (16,7; 20%) et de produits finis de consommation (15,9; 19%). Ces quatre catégories de produits représentent, ensemble, près de 88% des importations totales en 2021. Les principaux produits importés sont constitués de gas-oils et fuel-oils (10,3 milliards de dirhams en 2021, soit une part de 12,4% des importations totales), des moteurs à piston (4,8; 5,8%), des parties et pièces pour voitures (4,1; 4,9%), des fils et barres en cuivre (3,3; 4%), des appareils pour la coupure ou la connexion électrique (3,3; 3,9%), de l’huile de soja (3,0; 3,7%), de gaz de pétrole (2,3; 2,8%), des produits chimiques (2,0; 2,4%) et de voitures de tourisme (2,0; 2,4%). Parmi les produits manufacturiers importés de l’Espagne, la hausse de la part des produits «à technologie moyennement élevée» (+4 points entre 2010 et 2020 à 37%) contraste avec le repli de celle des produits «à faible technologie» (-6 points à 22%).

IDE et transferts
Les flux d’IDE espagnols au Maroc se sont établis à 1,6 milliard de dirhams en 2021, en baisse de 8,5% par rapport à 2020. Leur part dans les flux totaux d’IDE reçus par le Maroc est passée à 5,2% en 2021, contre un pic de 6,9% en 2020 et un creux de 3,3% en 2016. Sur la période 2011-2021, la part des IDE espagnols au Maroc s’est établie à 4,8%, niveau jugé important par rapport à la taille économique de l’Espagne. A fin septembre 2022, les recettes d’IDE en provenance de l’Espagne ont atteint 1,4 MMDH, en hausse de 16,3% en glissement annuel. Toutefois, la part de l’Espagne a reculé à 4,5% (contre 5,4% en janvier-septembre 2021), derrière la France (27%), les Etats-Unis (23,5%), les Emirats Arabes Unis (10,2%) et la Grande-Bretagne (9,3%). Les transferts des Marocains résidant en Espagne ont atteint un record de 13,3 milliards de dirhams en 2021, en hausse de 54% par rapport à 2020. Leur part dans le total des transferts des MRE s’est établie à 14,2% en 2021 contre 12,7% en 2020, 8,8% en 2019 et un creux de 8,6% en 2018. Paradoxalement, cette performance intervient dans un contexte pandémique. Les recettes voyage générées par les touristes espagnols se sont établies à 3,2 milliards de dirhams en 2021, en repli de 4,8% après une chute de 49% en 2020. Cette faiblesse est liée à la crise sanitaire Covid-19 (restrictions aux voyages internationaux). Néanmoins, leur part dans les recettes totales a augmenté pour atteindre 9,4% en 2021 après 9,3% en 2020 et 8,4% en moyenne en 2017-2019.

Ryad Mezzour intervenant lors du forum économique Maroc-Espagne. (chafik arich)

Chiffres clés

Investissement.
A fin septembre 2022, les recettes d’IDE en provenance de l’Espagne ont atteint 1,4 MMDH, en hausse de 16,3% en glissement annuel.

Importations.
Les importations en provenance de l’Espagne ont atteint un record de 83 milliards de dirhams en 2021, en augmentation de 28% par rapport à 2020.

Partenariat.
L’Espagne est le premier partenaire commercial du Maroc (avec une part de 17,9% du total des échanges en 2021, en hausse de 4,6 points depuis 2011)

Relations économiques.
Le Royaume ibérique est le premier client du Maroc (21,5%, +3,2 points) et son premier fournisseur (15,7%, +4,7 points).

Croissance.
Entre 2011 et 2021, les échanges bilatéraux entre les deux Royaumes ont marqué un taux de croissance annuel moyen robuste (+8%).

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Réunion de haut niveau

Partenariat.

La réunion de haut niveau (RHN) entre le Maroc et l’Espagne s’ouvre en ce début de mois février à Rabat. C’est la première réunion du genre depuis sept ans puisque la dernière RHN remonte à juin 2015 à Madrid. La délégation espagnole sera conduite par le président du gouvernement Pedro Sanchez. Il est accompagné de plusieurs membres de son gouvernement. Il s’agit notamment des première et troisième vice-présidentes du gouvernement espagnol, Nadia Calvino et Teresa Ribera, les ministres des affaires étrangères, José Manuel Albares, de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska, et de la justice Pilar Llop. La délégation espagnole comptera également la ministre des travaux publics et des transports, le ministre de l’éducation et de la formation professionnelle, ainsi que le ministre de l’industrie, du commerce et du tourisme. En marge de cet évènement, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la Confederación espanola organizaciones empresariales (CEOE) et le Conseil économique Maroc-Espagne vont également se réunir.

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Exportations du Maroc vers l’Espagne, en milliards de dirhams. (Office des changes, Elaboration DEPF)
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Relation renouvelée

Visite.

Les deux Royaumes marocain et ibérique décidés à renouveler leurs relations bilatérales. C’est ce qui ressort de la déclaration conjointe adoptée, en mars 2022 au terme des discussions approfondies entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui a effectué une visite officielle au Maroc à l’invitation du Souverain. «Basée sur les principes de transparence, de dialogue permanent, de respect mutuel, de respect et de mise en œuvre des engagements et des accords signés par les deux parties, cette nouvelle étape répond à l’appel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à «inaugurer une étape inédite dans les relations entre les deux pays», et de Sa Majesté le Roi Felipe VI à «marcher ensemble pour matérialiser cette nouvelle relation»», lit-on dans la Déclaration conjointe. Elle correspond, également, à la volonté du président du gouvernement espagnol de «construire une relation sur des fondements plus solides», précise la Déclaration conjointe, ajoutant : «Dans cet esprit, les deux pays entendent établir une feuille de route durable et ambitieuse». Selon la Déclaration conjointe, la lettre adressée par le président du gouvernement espagnol à Sa Majesté le Roi le 14 mars 2022 ainsi que l’entretien téléphonique entre le Souverain et M. Sanchez le 31 mars ont ouvert une nouvelle page dans les relations entre le Royaume du Maroc et le Royaume d’Espagne.

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Verbatims

Nadia Fettah, ministre de l’économie et des finances

«Une alliance économique de nouvelle génération avec le Maroc permettrait à l’Espagne de bénéficier du point d’entrée le plus efficace pour se projeter sur le continent africain en s’appuyant sur la stabilité institutionnelle et macroéconomique du Royaume sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI »,

Reyes Maroto, ministre espagnole de l’industrie, du commerce et du tourisme

«Nous avons pu être le témoin d’une augmentation des échanges économiques et financiers avec des intérêts économiques et le développement respectif des deux pays. Il s’agit d’une trajectoire qu’il faut garder et faire croître dans l’avenir. Les deux pays ont atteint des chiffres historiques dans leur relation, notamment en matière de commerce extérieur».

Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce

«Les opérateurs économiques de nos deux pays gagneraient à développer de nouvelles joint-ventures et des appareils productifs croisés. Il leur appartient, en effet, de renforcer l’intégration industrielle bilatérale et de faire émerger les projets de partenariat, de co-investissements et de joint-ventures les plus fructueux pour l’intérêt mutuel».

 Par  Salima guisser et Mohamed Badrane

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