Les préparatifs du transfert des abattoirs de Casablanca se poursuivent : une commission mixte regroupant les représentants des autorités locales et six professionnels a été mise en place et devrait se réunir la semaine prochaine pour examiner toutes les conditions à même de garantir que ce transfert se déroule sans faire de dégâts, notamment sur le plan social. Lors de la signature du contrat de gestion de ces nouveaux abattoirs entre la Communauté Urbaine de Casablanca (CUC) et une société espagnole, le wali de la région du grand Casablanca, M. Driss Benhima avait récemment assuré publiquement devant les professionnels que ce transfert devrait en principe se passer dans les meilleures conditions. Néanmoins, les professionnels restent vigilants et réticents, d’autant plus que les nouveaux abattoirs prévoient dans un premier temps l’embauche de seulement 320 personnes. Haj Mohamed Moustangid, président de l’Association des entrepreneurs de l’abattage, ne mâche pas ses mots à ce propos. Les 320 postes qu’offrent les nouveaux locaux ne représentent que la moitié de l’effectif actuel des anciens abattoirs, a-t-il déclaré à la MAP. Il a indiqué qu’il ressort d’une enquête menée par les professionnels que 590 personnes travaillent aujourd’hui dans les anciens abattoirs : 240 entrepreneurs et 350 ouvriers. L’enquête précise que sur les 240 entrepreneurs, 19 % ont 40 ans, (soit 45 personnes), 32 % ont atteint l’âge de 50 ans et 49 % ont dépassé la cinquantaine.