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Programme liant le Maroc aux Etats-Unis : Le Compact II réalisé à 95%

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Le Compact II du programme MCA-Maroc est réalisé à 95%.

Le taux est précisé jeudi après-midi à Rabat, lors de la clôture de cette phase du même programme, par Malika Laasri, DG de l’agence Millenium challenge Account (MCA)-Maroc relevant de celle américaine MCC (Millenium challenge corporation).

Au-delà de ce taux, la cérémonie de clôture du programme Compact II, étalé sur 69 mois, est l’occasion d’en livrer un bilan détaillé et d’exprimer des ressentis. A commencer par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch qui a reçu, le même jour à Rabat, la Présidente directrice générale de la Millenium Challenge Corporation (MCC), Alice Albright, en visite au Maroc à l’occasion de cette clôture.

Un programme à impact direct sur le citoyen

Lors de cette cérémonie, tout comme lors de la réception, le numéro un du gouvernement ne manque pas de devoir une fière chandelle au « Souverain qui veille sur le programme dans ses deux compacts ». Le tout en exprimant de vifs remerciements pour le gouvernement américain, la MCC et sa PDG. Par l’occasion, il évoque son « expérience » dans les deux en tant que ministre d’agriculture et chef de gouvernement. «C’est un programme qui intéresse le citoyen avec un impact direct», précise M. Akhannouch. Dans ce sens, ce sont des études profondes qui détectent les besoins importants du pays pour atteindre des résultats tangibles. Il y est question ultimement de cibler, comme il l’indique, « le capital humain ».

En tout, un montant d’un milliard et 100 millions de dollars est alloué. Entre-temps, il énumère les actions déployées dans le cadre de cette phase II en formation, employabilité, milieu rural, accès à l’investissement aux zones industrielles. Pour lui, l’intérêt du Compact, « c’est la manière de gérer ce programme ». Quant à cette clôture, il s’exprime : « il faut commencer à un moment et terminer ». Dans ce programme, il s’agit également « d’investir au bon moment ».

Une logique inculquée aux différentes administrations concernées par ce programme. Mieux encore, le chef du gouvernement n’hésite pas à donner l’exemple, entre autres, des villages de pêche qui ont changé les vies de plusieurs personnes dans le cadre de ce Compact. « Nous aspirons à d’autres programmes avec l’Amérique et la MCC », aspire-t-il en rappelant l’appel à la continuité de ceux déjà lancés auprès des départements concernés.

Dans sa rencontre avec Mme Albright, M. Akhannouch révèle l’aspiration du Maroc à renforcer ce partenariat et à le consolider par la capitalisation des résultats positifs réalisés, ainsi que des approches innovantes et de bonnes pratiques mises en œuvre dans le cadre de ces deux compacts. Pour lui, le compact II constitue une consécration du partenariat stratégique entre le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d’Amérique, en tant que levier du développement alliant les investissements pour la mise à niveau des infrastructures des secteurs stratégiques dans notre pays, aux réformes institutionnelles et structurelles dans lesquelles s’est engagé le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi.

Cela étant, la clôture du Compact II du programme MCA-Maroc a été l’occasion de faire le point sur les réalisations importantes accomplies dans le cadre de ce programme, doté d’une enveloppe de 460 millions de dollars par la Millenium Challenge Corporation, à laquelle s’ajoute une contribution du gouvernement marocain d’un montant dépassant 120 millions de dollars, ce qui représente environ le double du seuil fixé à 15 % de la contribution américaine.

Du côté de la MCC

A son tour, Mme Albright énumère, lors de la même cérémonie, les secteurs ciblés. « Ensemble, nous avons investi en industrie, agriculture, éducation et formation », détaille-t-elle. Le tourisme étant également concerné. Des secteurs « à fort impact ». « MCC a investi plus d’un milliard de dollars américains », avance-t-elle en précisant le nombre de 2 millions de Marocains bénéficiaires. La responsable, qui remercie la MCC et la MCA ainsi que les partenaires, donne également des exemples.

C’est le cas de la jeune Aziza qui a bataillé pour trouver un job pour des années et a développé des compétences dans le cadre du programme. « Nous avons étendu 11 zones industrielles aussi », ajoute la PDG de MCC qui cite également d’autres exemples de femmes disposant de terres collectives dont la situation est régularisée. Le tout en évoquant deux chevilles ouvrières du Compact II décédées récemment. Dans la partie témoignages, des exemples sont également donnés.

C’est le cas de l’investisseur en énergies renouvelables, Badr Ikken, qui livre son expérience : « nous sommes en train de finaliser une usine de chauffe-eaux solaires ». « Nous avons été orienté par le CRI vers un site industriel adapté à l’entrepreneuriat vert. Je félicite la partie marocaine et son expertise ainsi que celle américaine », enchaîne-t-il. Pour sa part, la directrice résidente de MCC au Maroc, Carrie Monahan, précise le chiffre de 800000 marocains ciblés. « Notre compact a été difficile à mettre en œuvre notamment au début», révèle-t-elle. Dans ce sens, elle avance des doutes sur les attentes. « Nous devions travailler pour atteindre des objectifs», ajoute-t-elle. Par l’occasion, elle rappelle le travail d’équipes marocaine et américaine estimées à une centaine environ chacune.

Un travail couronné par des satisfactions et des résultats. « J’ai hâte de poursuivre et de relever des défis dans l’avenir », s’exprime-t-elle fièrement. Quant à Mme Laasri, qui annonce le taux de 95% de réalisation du compact II, elle révèle des contraintes surmontées comme le respect de délais. Elle doit également une fière chandelle aux deux personnes décédées. « Le succès du compact leur revient », s’exprime-t-elle en se souvenant du décès de son père l’an dernier. A  propos du programme, elle indique : « Des vies ont changé et des rêves deviennent réalité ». La responsable qui donne aussi des exemples, finit par qualifier la MCA de «laboratoire de possibilités ».

C’est le titre de la boite

Les budgets alloués aux secteurs ciblés

Chiffres. L’amélioration de l’employabilité des jeunes et la satisfaction des besoins en compétences du secteur productif sont des défis de taille auxquels s’est attaqué le « Compact II », via les composantes du projet « Education et formation pour l’employabilité », doté d’un budget de 226,3 Millions de dollars et ciblant près de 623.050 bénéficiaires. Il comprend l’activité « Education secondaire » avec la réhabilitation et l’équipement des 90 établissements scolaires bénéficiaires dans le cadre du « Lycée Attahadi », la formation de près de 6.000 cadres pédagogiques et administratifs outre le développement et la numérisation de 26 modules de formation continue et leur mise en ligne sur la plateforme « E-Takwine » en plus de l’amélioration de la couverture fonctionnelle du système d’information Massar de 25% à 95%. Dans l’activité « formation professionnelle », 15 établissements de formation professionnelle sont créés ou réhabilités/étendus en adoptant un mode de gouvernance en partenariat public privé (PPP), qui accueilleront au total plus de 13.000 stagiaires par an. Ces15 établissements sont bénéficiaires du soutien du Fonds « Charaka ».

En emploi, le déploiement d’un programme d’emploi pilote via un Financement Basé sur les Résultats (FBR), a permis la formation de 5.095 jeunes et femmes, dont 1.964 ont été insérés dans des entreprises du secteur privé et 891 maintenus en emploi pendant plus de six mois avec l’accompagnement de l’INDH et de l’ANAPEC en matière d’adoption des outils et mécanismes FBR pour améliorer la performance des programmes d’emploi en vigueur. Quant à l’amélioration de la gouvernance et de la productivité du foncier , elle est un autre défi auquel s’est attelé le « Compact II », via le projet « Productivité du foncier », ciblant 204.576 bénéficiaires et doté d’un budget de 171,2 Millions de $, comme en attestent les principales réalisations qui ont couronné l’exécution des trois activités de ce projet.

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