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Provinces du Sud : Une nouvelle feuille de route pour le développement

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Le Sahara marocain s’est doté d’un modèle de développement régional

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Le nouveau modèle proposé dès 2013 s’appuie sur les fondamentaux définis par la Constitution, par les conventions internationales ratifiées par le Maroc ainsi que sur les objectifs de la Charte sociale élaborée par le CESE.

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C’est à l’occasion du discours royal adressé à la Nation à l’occasion du 37ème anniversaire de la Marche Verte, le 6 novembre 2012, que le Souverain a appelé à l’élaboration d’un modèle de développement pour les provinces du Sud. «Nous réaffirmons notre engagement à mettre en œuvre la régionalisation avancée, en commençant, en premier lieu, par Nos provinces du Sud, au regard de la possibilité qu’elle offre aux populations de participer à la gestion de leurs affaires locales et de contribuer au développement humain intégré et durable. En plus, elle crée un climat mobilisateur porté par une dynamique sociétale prometteuse favorisant l’émergence de nouvelles élites, notamment parmi les femmes et les jeunes, dans le cadre d’une alternance démocratique ouverte au pouvoir…», avait dit le Souverain.

«A cet égard, Nous appelons à l’élaboration d’un modèle de développement régional intégré et rigoureux, s’appliquant à une échelle la plus large possible et visant à créer une synergie et une complémentarité entre les programmes sectoriels. Car il s’agit de relever les différents défis auxquels la région fait face et de favoriser la mise en place d’un système économique régional, qui soit favorable à la croissance et à la création de richesses et générateur d’emplois, notamment au profit des jeunes», avait ajouté SM le Roi.

La mission d’élaboration du modèle avait été confiée au Conseil économique, social et environnemental. «Afin d’assurer les conditions de réussite de ce projet ambitieux, et compte tenu de ce dont dispose le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en termes de compétences, d’attributions et de composition plurielle, il est le plus apte à en assurer la préparation suivant une approche participative permettant la participation des populations concernées et le concours de tous les acteurs nationaux», avait fait savoir le Souverain. Quelques mois plus tard, le nouveau modèle a été dévoilé par le CESE. Ce dernier est parti d’un constat. «Les provinces du Sud, qui représentent 59% du territoire national, comptent 1.028.806 habitants, soit 3,2% de la population du Royaume. Le taux d’urbanisation y est plus élevé que dans le reste du pays (74% contre moins de 60% pour la moyenne nationale).

Ces provinces figurent parmi les déserts les plus arides de la planète. Premier investisseur et premier employeur dans les provinces du Sud, l’Etat a joué un rôle structurant dans la mise en place des infrastructures, dans l’accès effectif des citoyens aux services essentiels et dans la lutte contre la pauvreté», avaient noté les responsables du Conseil qui ont diagnostiqué par la même occasion les principaux défis auxquels la région fait face. «La dynamique de transformation économique et sociale des provinces du Sud est, par nécessité, confrontée à des enjeux de durabilité environnementale. L’urbanisation et la littoralisation rapides combinées à l’aridité du milieu questionnent la protection des écosystèmes fragiles. La question de la préservation des ressources hydriques est vitale», note la même source faisant savoir que «le modèle de développement appliqué jusque-là dans la région a atteint ses limites.

Il y a besoin d’une nouvelle dynamique, fondée sur des exigences de durabilité, de démocratie participative, et de cohésion sociale, orientée vers la créatrice de richesses et l’emploi». Le nouveau modèle proposé dès 2013 s’appuie sur les fondamentaux définis par la Constitution, par les conventions internationales ratifiées par le Maroc ainsi que sur les objectifs de la Charte sociale élaborée par le CESE. Quatre principes sont au cœur du modèle, à savoir le développement humain inclusif et durable ; la participation des acteurs représentatifs et de la population locale à toutes les phases d’élaboration et de mise en œuvre des programmes de développement de la région ; le respect et l’effectivité des droits humains fondamentaux des citoyens ; et enfin la consolidation de la place de l’Etat dans son rôle de régulateur et de garant de l’application de la loi. L’ambition chiffrée du modèle est de parvenir, dans un horizon de 10 ans, à doubler le PIB de ces régions et d’y créer plus de 120.000 nouveaux emplois.

A taux d’activité constants et avec une croissance de la population en âge de travailler de 2% par an, le chômage serait réduit au moins de moitié. Par ailleurs, le nouveau modèle, en instituant un système social plus équitable, fondé sur des filets sociaux ciblant les populations les plus vulnérables, sur la base de critères transparents et connus de tous, devrait permettre, dans le même horizon, de réduire de façon significative la pauvreté et d’élargir ainsi la base sociale des classes moyennes dans les provinces du Sud.

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