Les participants à une journée d’information, organisée mardi à Rabat, sous le thème « Pour une médiatisation de la santé au service de l’éducation et de la sensibilisation du citoyen », ont plaidé pour l’interdiction des prescriptions médicales dans les programmes de radio et de télévision.
Les prescriptions de médicaments et de formules de soins aux herbes menacent la santé publique au vu des risques qui en découlent et fausses informations qu’elles véhiculent, ont estimé les participants à cette rencontre, initiée par la Haute autorité de la Communication audiovisuelle (HACA).
Ils ont également souligné la nécessité d’organiser des sessions de formation destinées à fournir l’information médicale aux journalistes, afin qu’ils puissent la transmettre de la meilleure manière au public et le prévenir contre les risques de certaines mauvaises pratiques sur la santé.
Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj a souligné l’importance de la formation des journalistes professionnels en matière de santé et l’ouverture sur les acteurs médicaux et scientifiques, en vue de s’imprégner des connaissances nécessaires et de développer des capacités pour renforcer un journalisme spécialisé, mettant en exergue la responsabilité des professionnels de santé pour faciliter l’accès à l’information et sa transmission au public.
Dans leurs recommandations, les participants ont appelé à interdire les publicités comportant des incitations à des comportements préjudiciables à la santé et la non utilisation de la santé à des fins commerciaux, ainsi que l’établissement d’un nouveau contrat entre les opérateurs média et les professionnels de santé, afin de déterminer les sources fiables en matière de santé et les moyens d’y accéder.
S’inscrivant dans le cadre du processus d’élaboration de la recommandation de la HACA autour des médias audiovisuels et la santé, cette rencontre vise à relever l’impact positif que les médias peuvent avoir dans la diffusion de la culture médicale et la généralisation des bonnes pratiques en la matière.
